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mercredi, 25 mars 2015

Yémen: nouveau front de la guerre mondiale entre Chiites et Sunnites

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YEMEN: NOUVEAU FRONT DE LA GUERRE MONDIALE CHIITES – SUNNITES
 
Ils ne respectent même pas les mosquées

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

La vraie fausse guerre menée par la soi-disante coalition contre le califat d'Irak et de Syrie n' empêche pas les terroristes de Daech d’ouvrir de nouveaux fronts, contre les occidentaux et les pays musulmans réputés renégats en Tunisie, contre les chiites au Yémen.  Un nouveau front de Daech contre l'avancée dans le monde arabe des chiites soutenus par l’Iran.


Depuis l’insurrection populaire de 2011, dans le sillage du Printemps arabe, qui a poussé au départ le président Ali Abdallah Saleh, le pouvoir central a été marginalisé par les Houthis et AQPA. Les Houthis, soupçonnés d’avoir le soutien de l’Iran, avaient déferlé en septembre 2014 sur Sanaa, puis étendu leur influence vers l’ouest et le centre du pays. Ils ont achevé de s’emparer de la capitale avec la prise le 20 janvier du palais présidentiel et le siège imposé aux résidences du président Hadi et d’autres responsables yéménites. Le 6 février, ils ont annoncé la dissolution du parlement et la mise en place d’un Conseil présidentiel, mais leurs tentatives d’étendre leur contrôle sur le pays bute sur la résistance d’AQPA et de tribus sunnites.


Le groupe Etat islamique a revendiqué un triple attentat suicide au Yémen contre des mosquées fréquentées par des chiites, qui a fait au moins 142 morts vendredi, l’une des attaques les plus sanglantes qu’ait connues le pays. Il s’agit de la première attaque revendiquée par l’EI au Yémen. Plus de 351 personnes ont été blessées dans ces attentats, a indiqué un responsable du Ministère de la santé.


Le pays s’enfonce davantage dans le chaos alimenté notamment par les Houthis chiites ayant pris la capitale Sanaa en janvier et les djihadistes sunnites d’AQPA, ennemis jurés mais tous deux hostiles au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Dans le contexte yéménite, cette scission illustre le morcellement du pays, livré à l'arbitraire des clans et des groupes armés, et la sectarisation croissante des affrontements entre chiites et sunnites.


La branche de l'EI dans ce pays est née d'une scission d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), la plus puissante franchise d'Al-Qaida. Elle ne s'était signalée jusqu'ici que par des attaques mineures de postes de contrôle de forces de sécurité ou de miliciens houthistes dans la région de Dhamar, à 100 km de la capitale. Des groupes issus d'AQPA avaient annoncé leur allégeance à l'EI entre novembre et février, dans un contexte de montée en puissance des milices houthistes dans le pays.


Ces deux groupes s'opposent notamment par leur vision du monde chiite : l'EI le considère comme l'ennemi prioritaire, quand AQPA privilégie les attaques contre le monde occidental et les régimes autoritaires arabes qu'il soutient. AQPA a théorisé un mode d'action terroriste en cellules opérationnelles relativement autonomes. Par ailleurs, l'EI a déjà revendiqué, par le même canal, l'attaque du Musée Bardo, à Tunis, mardi, sa première attaque de grande ampleur en Tunisie. Depuis plusieurs mois, l'organisation terroriste multiplie les appels aux groupes djihadistes à travers le monde pour qu'ils rejoignent sa « franchise ».


Il faut frapper au cœur le califat pour ruiner son attractivité mortifère et les Iraniens semblent les seuls capables de le faire, n'en déplaise à Israël qui malgré sa politique sécuritaire évite soigneusement le principal péril de la région, une erreur qui risque de lui être fatale. L’état sioniste a tout intérêt à participer à l'éradication de Daech avant que les palestiniens, à leur tour, ne rejoignent les sectaires terroristes musulmans.

mardi, 24 mars 2015

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

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Entretien avec la géopolitologue et diplomate autrichienne Dr. Karin Kneissl :

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

Sur la lutte contre l’EIIL, sur les questions énergétiques, sur le rôle des Etats-Unis, sur le clivage chiites/sunnites dans la région

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

BT : Les Etats-Unis et la Turquie veulent soutenir les rebelles dits « modérés » de Syrie dans le combat qu’ils entendent mener contre l’EIIL. Est-ce à vos yeux la bonne stratégie à suivre ?

KK : Aucunement. Pendant les quatre années que dure déjà cette guerre, nous avons maintes fois vu que les armes, destinées à l’Armée Syrienne Libre (ASL) se retrouvaient plus tard entre les mains du groupe Al-Nousra. Celui-ci est un rival de l’EIIL, mais on peut le classer dans la même catégorie idéologique. Or, justement, en ce qui concerne la Turquie, nous avons beaucoup d’indices tendant à prouver que la Turquie, si elle n’agit pas directement, ferme souvent les yeux quand du matériel de guerre quitte son territoire pour être livré dans les régions septentrionales de la Syrie à des groupes islamistes. La Turquie joue ici avec des cartes truquées, si bien que la coopération entre Ankara et Washington apparait comme hautement contestable : comment faut-il armer les opposants syriens ? Quels matériels faut-il leur livrer ?

BT : Quels buts recherche la Turquie quand elle pratique une politique très ambigüe à l’endroit de l’EIIL ?

KK : Dès le départ, c’est-à-dire dès le printemps de l’année 2011, la Turquie poursuit l’objectif d’affaiblir et de renverser le régime alaouite d’Assad. Erdogan, qui était à l’époque premier ministre et non pas encore président, imaginait qu’il pouvait exercer une influence sur Assad. Cela s’est avéré une illusion : Erdogan a alors changé de stratégie, il s’est mis à soutenir les forces sunnites et à poursuivre des intérêts proprement turcs dans le conflit syrien. Erdogan s’est lourdement trompé, bon nombre de ses projets ne se sont pas réalisés ; aujourd’hui, il est coincé : les Pechmergas kurdes et le PKK se sont engouffrés dans la brèche et ont pris une position déterminante dans le vide de pouvoir qui s’est instauré entre la Turquie et la Syrie.

BT : La Turquie ne court-elle pas le risque que ces forces, qui reçoivent du soutien aujourd’hui, se retournent contre elle dans le futur ?

 KK : C’est myopie politique de croire qu'il faille à tout prix soutenir l’ennemi de mes ennemis, comme le préconise une stratégie militaire de l’Inde antique, car cet ennemi de mon ennemi pourra un jour se retourner contre la main qui l’a nourri autrefois.  Je pense que les milieux dirigeants et gouvernementaux turcs sont considérablement gênés aujourd’hui à cause du nouveau problème kurde, mais si, parmi les Kurdes, nous trouvons un vaste faisceau d’idéologies différentes, permettant éventuellement une marge de manœuvre. Les Pechmergas ne peuvent pas être classés dans la même catégorie que le PKK et poursuivent d’ailleurs d’autres objectifs politiques.

Syria_Obama-400x259.jpgBT : Pourquoi, à votre avis, les Etats-Unis sont-ils aussi obnubilés par l’idée de renverser Assad ?

KK : Sur le plan diplomatique, ce fut, de leur part, une décision inintelligente. Je me souviens encore qu’Hillary Clinton, alors ministre des affaires étrangères, avait exigé de son homologue russe Lavrov, de laisser tomber Assad. Lavrov avait réagi en affirmant que « ce n’était pas là la manière par laquelle fonctionnait la diplomatie russe qui, elle, respectait les traités conclus ». Il s’agissait surtout, à l’époque, de traités réglant des livraisons militaires. Les Etats-Unis défendaient un autre point de vue : ils estimaient qu’eux avaient laissé tomber leurs principaux alliés, dont Hosni Moubarak en Egypte, et qu’ils avaient ainsi permis les printemps arabes de 2011 auxquels ils avaient donné une impulsion décisive. En contrepartie, ils attendaient donc des Russes un geste similaire. Mais ceux-ci se seraient alors placés dans une position intenable.

Lorsqu’un attentat de grande envergure a eu lieu le 18 juillet 2012 contre le quartier général des forces de sécurité syriennes, plusieurs parents d’Assad ont trouvé la mort et les Etats-Unis ont cru que, pour le régime syrien, c’était le commencement de la fin. Les choses ne se sont pas passées ainsi : l’armée ne s’est pas disloquée, Bechar el-Assad n’a pas jeté le gant. Dans les hautes sphères du pouvoir syrien et dans les services secrets, la plupart des décideurs ont pris le parti de coopérer avec Assad. Le point de vue russe et aussi, partiellement, celui de l’Iran, s’est imposé. Les Américains ont donc dû se montrer un peu plus pragmatiques, d’autant plus qu’ils s’étaient déjà passablement embrouillés dans les affaires syriennes, notamment en invoquant des « lignes rouges » à propos de l’usage d’armes chimiques ou en exigeant au minimum le départ d’Assad.

BT : Peut-on avancer l’hypothèse que les Américains veulent toujours réaliser le vœu de Georges W. Bush, c’est-à-dire d’imposer un « ordre nouveau » au Proche Orient ?

KK : Quand on évoquait le « Greater Middle East », l’ancien ministre américain des affaires étrangères, Colin Powell, disait textuellement, en 2002 : « We have to reshape the map » (« Nous devons redessiner la carte »). Or les Français et les Britanniques l’avaient déjà fait immédiatement après la première guerre mondiale, entraînant des catastrophes pour toutes les populations de la région. Pourtant le monde était moins compliqué, il y a cent ans, que maintenant. Aujourd’hui, redessiner la carte de manière aussi systématique serait tout bonnement impossible.

BT : Alors on peut dire que les Etats-Unis font face à un dilemme…

KK : Oui, ils sont pris dans un véritable dilemme, parce qu’ils cherchent depuis longtemps à se désengager et à quitter la région. Jusqu’il y a deux ans, on disait à Washington : « ils ne nous aiment pas et nous n’avons pas besoin d’eux ». Dire que les autochtones du Proche et du Moyen Orient n’aimaient pas les Américain était un simple constat suite à l’occupation de l’Irak ; dire que l’Amérique n’avait pas besoin de ces autochtones était une déduction dérivée de la politique énergétique nouvelle qui misait sur le « Fracking », soit l’exploitation du gaz de  schiste sur le territoire même des Etats-Unis. Or la donne a changé depuis lors : avec le prix très bas du pétrole, le « fracking » ne s’avère plus aussi rentable que ne le laissaient imaginer les calculs d’il y a deux ans. Par ailleurs,  les décideurs politiques américains ont pris conscience du fait que quoi qu’il arrive au Proche Orient, le résultat aura d’importantes conséquences stratégiques sur le long terme ; d’où les Etats-Unis ne peuvent pas se désengager. Ces décideurs américains savent désormais qu’ils récoltent les fruits de la guerre menée en Irak et que celle-ci a provoqué la radicalisation en cours aujourd’hui.

BT :  En Irak, c’est dans les régions peuplées de Kurdes que l’on trouve les plus grandes réserves de pétrole ; ensuite, devant les côtes de la Syrie, il y a des réserves de gaz assez considérables. Par ailleurs, on envisage également d’acheminer du gaz naturel par gazoducs du Qatar jusqu’au littoral méditerranéen de la Syrie ou de transporter du gaz liquide, au départ des ports syriens, vers l’Europe. Quelle est l’importance des questions énergétiques dans ce conflit ?

kurdish_oil_fields.gifKK : Elles ont une importance cruciale. Les énormes gisements de pétrole dans le Kurdistan irakien sont la principale pomme de discorde entre le gouvernement régional des Kurdes et le gouvernement de Bagdad. En novembre, ces deux gouvernements irakiens se sont enfin entendus pour une exploitation conjointe, ce qui s’explique partiellement par la menace que fait peser l’EIIL. Quant aux gisements de gaz du bassin oriental de la Méditerranée, ils ont fait éclore les conflits entre Israël, la Turquie, la Syrie et le Liban. Les Libanais comptent nettement sur la participation des Qataris pour exploiter ces gisements mais ils ont tardé à accorder des concessions et à nommer les champs d’exploitation. Ces problèmes sont actuellement discutés au Parlement libanais. Cette problématique du gaz naturel peut à terme constituer un casus belli dans le triangle Liban/Israël/Turquie, mais aussi générer des nouvelles coopérations. L’avenir nous le dira. Mais nous pouvons d’ores et déjà constater que l’Egypte se rapproche d’Israël dans la question du gaz naturel. L’Egypte pourrait mettre ses terminaux à disposition pour liquéfier le gaz israélien. Il y a quelques mois le ministre égyptien de l’énergie avait déclaré qu’il pouvait parfaitement envisager d’importer du gaz israélien.

BT : Dans les conflits qui secouent la Syrie et l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Iran jouent tous deux leur part. Quel rôle joue en réalité la rivalité entre Saoudiens et Iraniens donc entre Sunnites et Chiites ?

KK : Cette rivalité joue de fait un rôle essentiel. Dans les médias arabes, l’ennemi est stigmatisé et déclaré « infidèle ». Ce conflit remonte au VIIème siècle et a commencé immédiatement après la mort du Prophète Mohammed et a été réactivé il y a une trentaine d’années, surtout en Irak mais aussi, de manière analogue, en Syrie, où le gouvernement d’Assad dominé par les Alaouites se heurtent aux sunnites qui composent la majorité de la population. On retrouve ce clivage au Liban entre, d’une part, le Hizbollah, chiite, et, d’autre part, les fractions sunnites de la population. Nous avons affaire à des conflits par personnes interposées que l’on peut comparer, sans toutefois oublier le contexte proprement proche-oriental, à notre guerre de Trente Ans au 17ème siècle. Nous avons connu en Europe aussi des guerres de religion du même ordre, entre protestants et catholiques, derrière lesquelles se profilait un conflit opposant une noblesse devenue protestante au pouvoir de la Maison des Habsbourg.  Dans le monde musulman d’aujourd’hui, nous observons de nombreux conflits entre Chiites et Sunnites, en Irak, au Liban, en Syrie mais aussi plus loin, au Yémen par exemple, où une milice chiite contrôle la capitale Sanaa. Le choc entre les deux formes d’islam se repère également en Arabie Saoudite même. Dans ce pays, qui abrite les lieux saints de l’islam, quelque 10% de la population sont chiites. Ces derniers temps, ces chiites saoudiens ont subi une forte répression. Ils habitent des régions du nord-est du pays, à proximité de la frontière irakienne. Ils y forment la majorité de la population dans ces régions riches en gisements pétrolifères.

 

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BT : Comment les Saoudiens perçoivent-ils les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien ?

KK : La rivalité qui oppose l’Iran à l’Arabie Saoudite, deux puissances qui se considèrent comme hégémoniques dans la région, explique aussi l’immense suspicion qui tenaille les Saoudiens quand ils s’aperçoivent qu’Iraniens et Américains négocient. Il n’y a pas que les Israéliens qui crient au loup : en effet, pour les Saoudiens, ces négociations laissent supposer un rapprochement entre Washington et Téhéran et une nouvelle politique de compromis. Bien sûr, beaucoup d’événements peuvent encore se produire d’ici la fin des négociations mais tous noteront toutefois que l’on travaille assidûment à leur dernière tranche (prévue pour le 31 mars, date où l’on espère une issue définitive, pas à pas, conduisant à la levée des sanctions ; note BT). Cette échéance imminente jette un vent de panique en Israël, qu’illustre fort bien le dernier voyage de Netanyahou, début mars à Washington. Pas seulement en Israël, aussi en Arabie Saoudite.

yemenççç.jpgBT : Le Yémen deviendra-t-il un nouvel « Etat failli », un de plus, qui sera un havre pour les terroristes islamistes ?

KK : Les nouvelles ne nous parlent que trop rarement du Yémen, alors qu’il est stratégiquement très important ; pourtant, ces dernières semaines, plusieurs ambassades ont fermé les unes après les autres : Américains, Britanniques, Français ont tous quitté le pays parce qu’il n’est plus sûr. Ce qui est dramatique, c’est que personne ne sait au juste ce qui se passe au Yémen, alors qu’il pourrait devenir une zone de repli supplémentaire pour des extrémistes de toutes sortes, ce qu’il était déjà pour Al-Qaeda ; dans l’avenir, il pourrait abriter des formes encore plus extrêmes de terrorisme. Mais à ce risque-là, bien réel, s’ajoute encore celui de voir la situation yéménite se répercuter sur l’ensemble de la péninsule arabique. Il ne faut pas négliger cette éventualité : les tribus du sud de l’Arabie sont sans doute les plus importantes de la péninsule et la famille des Saouds, qui a donné son nom à l’Arabie Saoudite, est toujours potentiellement la rivale d’autres tribus, en dépit du fait qu’elle exerce le pouvoir. Si les fidélités des tribus subissent une mutation et quoi qu’il arrive au Yémen, cela aura des répercutions sur l’Arabie Saoudite.

(entretien paru dans « zur Zeit », n°10/2015, Vienne ; http://www.zurzeit.at). 

samedi, 21 mars 2015

Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Le général Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Auteur : Daniel McAdams
Ex: http://zejournal.mobi

clark.jpgDe nombreuses personnes connaissent le général Wesley Clark comme l’homme qui a quasiment déclenché la troisième Guerre mondiale, lorsqu’il a donné l’ordre aux Britanniques de tirer sur les forces de maintien de la paix russes qui avaient atterri à Pristina, la capitale du Kosovo, avant l’arrivée des Américains. On rapporte que le commandant britannique de la KFOR, le général Sir Mike Jackson, aurait répondu: «Je ne commencerai pas la troisième Guerre mondiale pour vous».

Toutefois, une des caractéristiques les plus intéressantes du général Clark est sa tendance à laisser échapper, de temps à autre, des propos surprenants.

Comment pourrait-on oublier l’entretien qu’il a accordé à Amy Goodman en 2007 et dans lequel il a dévoilé qu’un des officiers généraux du Pentagone lui avait montré, peu après les attentats du 11 septembre 2001, une note de service de Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de l’époque, qui exposait les grandes lignes des projets mondiaux militaires des Etats-Unis. Selon Clark, le général avait déclaré:

«Nous allons détruire sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et, pour terminer l’Iran.» J’ai demandé: «Est-ce que c’est secret?» Il a répondu: «Oui.» Moi, j’ai dit: «Alors ne me le montrez pas.» Quand je l’ai revu, il y a environ un an, j’ai demandé: «Vous vous souvenez?» Et il a répliqué: «Monsieur, je ne vous avait pas montré cette note de service-là! Je ne vous l’avait pas montrée!» [Général Wesley Clark lors d’un entretien accordé à Amy Goodman de Democracy Now, 2/3/15]

Maintenant, Clark est de retour avec d’autres propos étonnants.

Loin d’être une organisation qui aurait surgit de manière spontanée en tant que la cause de tous les maux, au moins selon le général Wesley Clark, l’EI a été créé et financé par nos «alliés les plus proches». Le général a affirmé: l’EI s’est développé grâce aux financements de la part de nos amis et alliés… afin de lutter à mort contre le Hezbollah.

Il n’a pas expliqué de quels amis et alliés il parlait, il a néanmoins indiqué que la situation s’est transformée en un «monstre de Frankenstein». [Général Wesley Clark lors d’un entretien avec CNN Newsroom, 17/2/15]

En effet, notre initié, le général Wesley Clark, nous fait savoir que nos alliés les plus proches au Moyen-Orient ont contribué à la création de l’EI – l’organisation pour la lutte contre laquelle nous dépensons des milliards de dollars.

On sait que Israël, l’Arabie saoudite et d’autres Etats du Golfe sont depuis longtemps obsédés par la lutte contre le Hezbollah et Assad. De la même manière, ces deux Etats s’appliquent pour que les Etats-Unis continuent à lutter dans la région pour leur compte. Et si c’était eux qu’il avait en tête?

Au lieu de continuer à renforcer sa présence militaire dans la région afin de lutter contre l’EI, il est probablement grand temps que les Etats-Unis parlent sérieusement avec leurs «alliés» au Moyen-Orient.


- Source : Daniel McAdams

Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

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SYRIE : L’AVEU AMÉRICAIN
Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Le djihadisme qui veut nous détruire, nous l’avons créé, les Américains l'ont financé. Nous avons partout voulu tuer le mauvais cochon. On commence à peine à le comprendre et encore pas tout le monde. L'extraordinaire revirement américain sur le régime Assad est tout de même un sacré aveu.

Assad résiste et son régime avec lui. On pensait qu’il allait être emporté en quelques mois par un printemps démocratique syrien  puis par une rébellion armée de gentils sunnites voulaient en finir avec la dictature de la minorité chiite des Alaouites. Son armée, dirigée par les cadres de la minorité religieuse au pouvoir, a tenu bon. Petit à petit la rébellion a changé de visage et a été confisquée par les djihadistes sunnites.

C’était tout de même prévisible, l’ennemi syrien de Damas, combattu par les Américains, était en fait le même que celui imposé par les Américains à Bagdad. Le pouvoir chiite irakien a donc réussi à déclencher une révolte sunnite armée devenue une insurrection islamiste.

Notre incohérence est telle que le succès des djihadistes irakiens, destructeurs des cultures passées et génocidaires de chrétiens a été rendue possible par l’apport décisif de l'infrastructure de l'armée baasiste, c’est à dire nationaliste et laïque de Saddam Hussein. La cohérence est du côté de la Russie et de l'Iran, surtout de l'Iran qui, en Irak comme en Syrie, appuyé sur le terrain par le hezbollah libanais, soutient l’arc chiite qui résiste au djihadisme sunnite.

La réalité géopolitique s’impose petit à petit à l'utopie idéologique. C’est  ce qui inquiète tant les monarchies du golfe qui financent, contre les chiites, les égorgeurs sectaires de l’EI. Car c’est l' Iran, allié d'Assad, qui a la clé de la victoire sur le terrain, au sol, et certainement pas nos bombardements de bonne conscience. Les américains, principaux responsables sauf en Libye de ce chaos devenu une guerre mondiale religieuse ou en tout cas une guerre menée au monde par une secte se référant à une religion, commencent peut-être à comprendre.

Les Etats-Unis devront négocier avec le président syrien Bachar el-Assad pour mettre fin au conflit qui vient d'entrer dans sa cinquième année, a reconnu le secrétaire d'Etat américain John Kerry. « Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I », a déclaré Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne CBS .Washington travaille pour « relancer » les efforts visant à trouver une solution politique au conflit, a dit le chef de la diplomatie américaine. Les Etats-Unis avaient participé à l'organisation de pourparlers entre l'opposition syrienne et des émissaires de Damas à Genève au début de l'année dernière. Ce processus de Genève prévoit une transition politique négociée. Mais les deux cycles de négociations n'avaient produit aucun résultat et la guerre s'est poursuivie.

Depuis le début du conflit en mars 2011, plus de 215.000 personnes ont été tuées et la moitié de la population déplacée. Les Etats-Unis, a poursuivi le secrétaire d'Etat, « continuent certes à pilonner le groupe Etat islamique, qui s'est emparé de larges pans de territoire en Irak et en Syrie, mais leur objectif reste de mettre fin au conflit en Syrie. Les Etats-Unis ne veulent pas d'un effondrement du gouvernement et des institutions en Syrie qui laisserait le champ libre aux extrémistes islamistes, dont le groupe Etat islamique (EI) ».

« Aucun d'entre nous, Russie, Etats-Unis, coalition [contre l'EI], Etats de la région, ne veut un effondrement du gouvernement et des institutions politiques à Damas », a déclaré  John Brennan, directeur de la CIA, à New York devant le centre de réflexion Council on Foreign Relations. Des « éléments extrémistes », dont l'EI et d'anciens militants d'Al-Qaïda, sont « en phase ascendante » dans certaines régions de Syrie, a soutenu M. Brennan. Interrogé sur une potentielle coopération entre Washington et Téhéran en Irak, M. Brennan a suggéré que les deux pays collaboraient indirectement contre un ennemi commun, l'EI. « Il y a un alignement de certains intérêts entre nous et l'Iran » en ce qui concerne la lutte contre l'EI en Irak, a-t-il affirmé.

On commence a comprendre qui est l’ennemi principal. Enfin… On… pas encore vraiment les Anglais et encore moins les Français qui continuent à sauter sur place en scandant, d’exécutions d’otages en attentats? de destructions en épurations, « démocratie – démocratie – démocratie » 

mardi, 17 mars 2015

The ISIS-US Empire – Their Unholy Alliance Fully Exposed

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The ISIS-US Empire – Their Unholy Alliance Fully Exposed

Let’s be perfectly clear. The United States is not actually at war with ISIS. As Global Research director, economist and author Michel Chossudovsky plainly points out recently, Obama is simply waging “a fake war” against the Islamic State forces, putting on another propaganda show for mainstream media to keep his flock of American sheeple asleep in echo-chambered darkness. With a mere cursory review of recent historical events, one can readily realize that virtually everything Big Government tells us is happening in the world, you can bet is a boldface lie.

For over three and a half decades the US has been funding mostly Saudi stooges to do its dirty bidding in proxy wars around the world, beginning in Afghanistan in the 1980’s to fight the Soviets with the mujahedeen-turned al Qaeda that later would mutate into ISIS. Reagan and Bush senior gave Osama bin Laden his first terrorist gig. Our mercenary “Islamic extremists” for-hire were then on the CIA payroll employed in the Balkans during the 1990’s to kill fellow Moslem Serbs in Kosovo and Bosnia. For a long time now Washington’s been relying on the royal Saudi family as its chief headhunters supplying the United States with as needed terrorists on demand in order to wage its geopolitics chessboard game of global hegemony, otherwise known by the central banking cabal as global “Theft-R-Us.”

The Bush crime family were in bed with the bin Ladens long before 9/11 when that very morning George H W Bush on behalf of his Carlyle Group was wining and dining together with Osama’s brother at the posh DC Ritz Carlton while 19 box cutting Saudi stooges were acting as the neocon’s hired guns allegedly committing the greatest atrocity ever perpetrated on US soil in the history of this nation. And in the 9/11 immediate aftermath while only birds were flying the not-so-friendly skies above America, there was but one exception and that was the Air Force escort given the bin Ladens flying safely back home to their “Terrorists-R-Us” mecca called Saudi Arabia. On 9/11 the Zionist Israeli Mossad, Saudi intelligence and the Bush-Cheney neocons were busily pulling the trigger murdering near 3000 Americans in cold blood as the most deadly, most heinous crime in US history. If you’re awake enough to recognize this ugly truth as cold hard fact, then it’s certainly not a stretch to see the truth behind this latest US created hoax called ISIS.

Renowned investigative journalist and author Seymour Hersh astutely saw the writing on the wall way back in 2006 (emphasis added):

 To undermine Iran, which is predominantly Shiite, the Bush Administration has decided, in effect, to reconfigure its priorities in the Middle East. In Lebanon, the Administration has cooperated with Saudi Arabia’s government, which is Sunni, in clandestine operations that are intended to weaken Hezbollah, the Shiite organization that is backed by Iran. The U.S. has also taken part in clandestine operations aimed at Iran and its ally Syria. A by-product of these activities has been the bolstering of Sunni extremist groups that espouse a militant vision of Islam and are hostile to America and sympathetic to Al Qaeda.

The US Empire along with its international partner-in-crime Israel has allowed and encouraged Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates to be the primary financiers of al Qaeda turned ISIS. Even Vice President Joe Biden last year said the same. If Empire wanted to truly destroy the entire Islamic extremist movement in the Middle East it could have applied its global superpower pressure on its allied Gulf State nations to stop funding the ISIS jihadists. But that has never happened for the simple reason that Israel, those same Arab allies and the United States want a convenient “bad guy” enemy in the Middle East and North Africa, hiding the fact that al Qaeda-ISIS for decades has been its mercenary ally on the ground in more recent years in the Golan Heights, Libya, Iraq and Syria.

As recently as a month ago it was reported that an Islamic State operative claimed that funding for ISIS had been funneled through the US. Of course another “staunch” US-NATO ally Turkey has historically allowed its territory to be a safe staging ground as well as a training area for ISIS. It additionally allows jihadist leaders to move freely in and out of Syria through Turkey. Along with Israel and all of US Empire’s Moslem nation states as our strategic friends in the Middle East, together they have been arming, financing and training al Qaeda/ISIS to do its double bidding, fighting enemies like Gaddafi in Libya and Assad in Syria while also posing as global terrorist boogie men threatening the security of the entire world. Again, Washington cannot continue to double speak its lies from both sides of its mouth and then expect to continue having it both ways and expect the world to still be buying it.

A breaking story that’s creating an even larger crack in the wall of the US false narrative is the revelation that Iraqi counterterrorism forces just arrested four US-Israeli military advisors assisting (i.e., aiding and abetting) the ISIS enemy, three of whom hold duel citizenships from both Israel and America. This latest piece of evidence arrives on the heels of a Sputnik article from a couple weeks ago quoting American historian Webster Tarpley saying that “the United States created the Islamic State and uses jihadists as its secret army to destabilize the Middle East.” The historian also supported claims that the ISIS has in large part been financed by the Saudi royal family. Interviewed on Press TV the critic of US foreign policy asked why NATO ally Turkey bordering both Iraq and Syria where the Islamic State jihadists continue to terrorize, why can’t Turkey simply use its larger, vastly superior army to go in and defeat the much smaller ISIS, especially if the US and NATO were serious about destroying their alleged enemy. Again, if ISIS is the enemy, why did the US recently launch an air strike on Assad’s forces that were in process of defeating ISIS? The reason is all too obvious, the bombing was meant to afflict damage to stop Assad’s forces from beating back ISIS that the US is clearly protecting.

Finally, Tarpley reaffirmed what many others have been saying that chicken hawk Senator John McCain is actual buddies with ISIS kingpin Abu Bakr al-Baghdadi. Of course photos abound of his frequent “secret” meetings with ISIS leadership illegally conducted inside Syria. This confirmed fact provides yet one more obvious link between the high powered criminal operative posing as US senator and the so called enemy of the “free world” ISIS.

Recall that iconic photo from June last year of American supplied trucks traveling unimpeded in the ISIS convoy kicking up dust in the Iraqi desert fresh from the Syrian battlefields heading south towards Baghdad. It was no accident that they were equipped with an enormous fleet of brand new Toyota trucks and armed with rockets, artillery and Stinger missiles all furnished by US Empire. Nor was it an accident that the Iraqi Army simply did an about face and ran, with orders undoubtedly coming from somewhere high above in the American Empire. The Islamic State forces were allowed to seize possession of 2500 armored troop carriers, over 1000 Humvees and several dozen US battlefield tanks all paid for by US tax dollars. This entire spectacle was permitted as ISIS without any resistance then took control of Mosul the second largest city in Iraq including a half billion dollars robbing a bank. Throughout this process, it was definitely no accident that the United States allowed the Islamic State forces to invade Iraq as with advanced US airpower it could have within a couple hours easily carpet bombed and totally eliminated ISIS since the Islamic State possessed no anti-aircraft weapons. And even now with the hi-tech wizardry of satellites, lasers, nanotechnology and advanced cyber-warfare, the US and allied intelligence has the means of accurately locating and with far superior firepower totally eradicating ISIS if the will to do so actually existed. But the fact is there is no desire to kill the phantom enemy when in fact it’s the friend of the traitors in charge of the US government who drive the Empire’s global war policy.

Washington’s objective last year was to purposely unleash on already ravaged Iraq the latest US-made, al Qaeda morphed into the Islamic monster-on-steroids to further destabilize the Middle Eastseek a regime change to replace the weak, corrupt, Sunni persecuting Maliki government in Baghdad and ‘balkanize” Iraq into three separate, powerless, divisive sections in similar vein of how the West tore apart and dissected Yugoslavia into thirteen ineffectual pieces. The globalist pattern of bank cabal loans drowning nations into quicksand debt and transnationals and US Empire posts predatorily moving in as permanent fixtures always replace what was previously a far better off sovereign nation wherever King Midas-in-reverse targets to spreads its Empire disease of failed-state cancer. After Yugoslavia came Iraq, Afghanistan, Libya, Syria, Yemen and Ukraine. It goes on and on all over the globe. The all too familiar divide and conquer strategy never fails as the US Empire/NWO agenda. But the biggest reason ISIS was permitted to enter and begin wreaking havoc in Iraq last June was for the Empire to re-establish its permanent military bases in the country that Maliki had refused Washington after its December 2011 pullout.

With 2300 current US troops (and rising up to 3000 per Obama’s authorization) once again deployed back on the ground in Iraq acting as so called advisors, Iraq is now the centerpiece of US military presence in the Middle East region. Before a doubting House Armed Services Committee last Tuesday, CENTCOM Commander General Lloyd Austin defended Obama’s policyinsisting that ISIS can be defeated without use of heavy ground forces, feebly claiming that they’re on the run because his commander-in-chief’s air strike campaign is actually working. How many times before have we heard generals’ glowing reports to Congress turn out to be lies?

As far as PR goes, it appears the lies and propaganda are once again working. With help from the steady stream of another beheading-of-the week posted like clockwork on Youtube for all the world to shockingly see, not unlike when traffic slows down to look for bloodied car victims mangled on the highway. Apparently this thinly veiled strategy is proving successful again on the worked over, dumbed down, short attention-spanned American population. According to a poll released just a few days ago, 62% of Americans want more GI boots on the ground in Iraq to fight the latest made-by-America enemy for Iraq War III. Incredibly only 39% believe that more troops on the ground would risk another long, protracted war. Again, short attention spans are doomed to keep repeating history as in Vietnam, Iraq and Afghanistan.

This polling propaganda disinformation ploy fits perfectly with prior statements made a few months ago by America’s top commander General Martin Dempsey that the US military presence in both Iraq and Syria must be a long term commitment as the necessary American sacrifice required to effectively take out ISIS. With US leaders laying the PR groundwork for more Empire occupations worldwide, of course it’s no accident that it conveniently fits in with the Empire’s agenda to wage its war of terror on a forever basis. Efforts by Washington to “prep” Americans for these “inevitable,” open-ended wars around the globe are designed to condition them into passive acceptance of lower intensity, “out-of-sight, out-of-mind” conflicts specifically to minimize and silence citizens from ever actively opposing yet more human slaughter caused by more US state sponsored terrorism in the form of unending imperialistic wars.

Every one of these “current events” have been carefully planned, coordinated, timed and staged for mass public consumption, none more so than those beheadings of US and British journalists, aid workers and Middle Eastern Christians along with the desecration of ancient Iraqi history with dozens of destroyed museums, churches and shrines. Obama and the Empire want us all to be thoroughly horrified and disgusted so we fear and hate the latest designated Islamic enemy. Hating your enemy to the point of viewing them as the lowest of the lowest, sub-human animal is an old psyops brainwashing trick successfully employed in every single war from the dawn of violent man. It effectively dehumanizes the enemy while desensitizing the killing soldier. For over a year now we’ve seen this same MSM game being relentlessly waged to falsely demonize Putin. The sinister, warped minds of the divide and conquer strategists from the ruling class elite don’t mind the resultant hating of Moslems around the world either. That’s all by diabolical design too.

If only six organizations control the entire planet’s mass media outlet that feeds the masses their daily lies like their daily bread, another winning bet would be that in a heartbeat they could also effectively shut down the internet pipeline that showcases ISIS horror show theatrics on the global stage. But by design, they are willingly, cunningly disseminated for worldwide mass consumption.

In fact the only consistent group that’s even been able to militarily hold their own and actually challenge ISIS, the Kurds, are watching UK ship heavy arms to the same losing team the Iraqi army that ran away from defending Mosul. The last time the West gave them weapons and supplies, they handed them right over to ISIS.

In a recent Guardian article, a Kurdish captain said that the Kurds offered to even buy the second hand weapons from the British used in Afghanistan. But because the West is afraid the heavy arms might empower Kurdish nationalism into demanding their own sovereign nation for the first time in history, the US wants to ensure that Iraq stays as one nation after implanting its latest Baghdad puppet regime. The fiercely independent Kurds are feared if they were granted autonomy that they might refuse to allow their homeland to be raped and plundered by the US unlike the corrupt current Iraqi government. The Kurdish fighters could sorely use the bigger guns as they plan to launch an offensive in April or May to take back Mosul from ISIS. But when permitting an ancient ethnic group its proper due by granting political autonomy risks interfering with the Empire’s rabid exploitation of another oil-rich nation, all bets are off in doing the right thing.

The mounting evidence is stacking up daily to unequivocally prove beyond any question of a doubt that ISIS is in fact a US mercenary ally and not the treasonous feds’ enemy at all. From mid-August 2014 to mid-January 2015 using the most sophisticated fighter jets known to man, the US Air Force and its 19 coalition allies have flown more than 16,000 air strikes over Iraq and Syria ostensibly to “root out” ISIS once and for all. Yet all this Empire aggression has nothing to show for its wasted phony efforts as far as inflicting any real damage on the so called ISIS enemy. Labeled a “soft counterterrorism operation,” a prominent Council on Foreign Relations member recently characterized Obama’s scheme as too weak and ineffectual, and like a true CFR chicken hawk, he strongly advocates more bombs, more advisers and special operations forces deployed on the ground.

But the records show that all those air strikes are purposely not hitting ISIS forces because they are not the actual target. Many air strike missions from both the US Air Force as well as Israeli jets have been designed to destroy extensive infrastructure inside Syria that hurts the Syrian people, causing many innocent civilian casualties, while not harming ISIS at all. This in turn ensures more ISIS recruits for America’s forever war on terror. Repeatedly oil refineries, pipelines and grain storage silos have also been prime targets damaged and destroyed by the West. Because in 2013 Obama’s false flag claim that Assad’s army was responsible for the chemical weapons attack was thwarted by strong worldwide opposition and Putin’s success brokering the deal that had Assad turning over his chemical weapons, a mere year later ISIS conveniently provided Obama’s deceitful excuse to move forward with his air offensive on Syria after all.

Finally, on numerous occasions the US was caught red-handed flying arms and supply drops to the Islamic jihadists on the ground. According to Iraqi intelligence sources, US planes have engaged regularly in air drops of food and weapons to ISIS. These sighting began to be observed after one load was “accidentally” dropped last October into so called enemy hands supposedly meant to go to the Kurdish fighters. Realizing the US has betrayed them, as of late Iraqi security forces have been shooting down US and British aircraft engaged in providing supplies and arms to their ISIS enemy. This is perhaps the most incriminating evidence yet in exposing the truth that ISIS is being supported, supplied and protected by the US Empire more than even the Iraqi government forces the US claims to be assisting in this phony war against the militant Islamic jihadists.

Clearly the unfolding daily events and developments in both Iraq and Syria overwhelmingly indict the United States as even more of “the bad guy” than the supposed ISIS terrorists. Recently the US was caught financing ISIS and has all along supported Arab allies that knowingly fund Islamic extremism. During the six months since Obama vowed to go after them and “root them out,” countless times the US and allies have maintained the so called enemy’s supply line with regularly scheduled air drops. Meanwhile, in both Syria and Iraq after a half year of alleged bombing, ISIS forces are reported to be stronger than ever. The air strikes have not been hitting jihadist targets because the American and coalition forces’ actual targets in Syria have been vital infrastructure and civilians that are clearly attacks on Assad. All of this irrefutable evidence piling up is backfiring on the American Empire. The world is now learning just how devious, diabolical and desperate the warmongering, pro-Zionist powerbrokers who are the war criminals controlling the US rogue government really are. Their evil lies are unraveling their demonic agenda as the truth cannot be stopped.

Reprinted with permission from GlobalResearch.ca.

vendredi, 13 mars 2015

L’avenir que Kadhafi avait prédit

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L’avenir que Kadhafi avait prédit

La Libye, ISIS et le luxe sans prix de la sagesse rétrospective

« Qui êtes-vous ? » a demandé un jour, vers la fin de son règne, feu Mouammar Kadhafi dans un discours célèbre où il remettait en cause (à juste titre) la légitimité de ceux qui, à l’époque, cherchaient à renverser son gouvernement, en les qualifiant d’extrémistes, d’agents étrangers, de rats et de toxicomanes. On s’est moqué de lui, on l’a caricaturé, ridiculisé et diabolisé; une ignoble vidéo parodique tournant en dérision le leader libyen s’est propagée sur les réseaux sociaux; l’auteur de la vidéo, un Israélien, trouvait sans doute le mot libyen d’arabe courant « Zenga » (qui signifie une ruelle) si drôle qu’il l’a extrait de l’un des discours de Kadhafi, l’a mis en boucle sur un air de hip-hop et voilà* … il a fait un hit qui a été diffusé largement (et honteusement) avec un zèle « révolutionnaire » dans le monde arabe. Nous l’avons partagée, nous avons ri, il est mort.

Mais c’est nous qui faisons maintenant les frais de cette plaisanterie sanglante ; Kadhafi savait de quoi il parlait; dès le début, il a accusé les soi-disant rebelles libyens d’être sous l’influence de l’idéologie d’Al-Qaïda et de Ben Laden; personne ne l’a cru, évidemment, même pas un tout petit peu. Et pourquoi aurions-nous dû le croire? Après tout, n’était-il pas un vil dictateur obsédé par le sexe et déterminé à massacrer la moitié de la population libyenne tout en soumettant l’autre moitié à des viols collectifs à l’aide de ses mercenaires subsahariens shootés au Viagra? Au moins c’est ce que le cancer visuel qu’est la chaîne Al Jazeera nous serinait, tout comme sa collègue saoudienne, encore plus haineuse si possible, d’Al-Arabiya dans leur couverture d’une rare malhonnêteté de la brutale conquête de la Libye par l’OTAN. C’est vrai que Kadhafi s’habillait bizarrement; pourquoi ferait-on faire confiance à un despote excentrique, fantasque, vêtu de bouts d’étoffe bigarrées, lorsqu’on a avec soi des sionistes bien propres sur eux comme Bernard Henry Levy, John McCain et Hillary Clinton qui sourient en faisant le signe de la victoire sur les photos, pourquoi vraiment?

Kadhafi les appelait des drogués, des fondamentalistes islamiques; nous, nous les appellons ISIS … on ne trouve plus cela aussi drôle aujourd’hui, hein ? Et ISIS est ce qui nous pendait au nez depuis le début; le lynchage « révolutionnaire » et la sodomisation de Mouammar Kadhafi aux cris frénétiques de « Allahu Akbar », salués par beaucoup, à l’époque, comme une sorte de triomphe perverti du bien incarné par la volonté populaire (lire: loi de la populace parrainée par l’OTAN) sur le mal incarné par la dictature (lire : État souverain), n’étaient rien d’autre que les premiers signes de ce qui attendaient le pays et la région; à savoir, le lynchage de masse de populations entières en Libye, Syrie et Irak et l’éclatement d’états arabes clés en mini-états ennemis. La vidéo horrible de l’assassinat du colonel Kadhafi qui surpasse les vidéos d’ISIS en termes de brutalité désaxée et de grossièreté sanglante, n’a pas soulevé la moindre critique à l’époque, bien au contraire; tout le monde semblait parfaitement satisfait que le « tyran » libyen ait connu une fin aussi grotesque … sauf que ce n’était que le début d’un nouveau règne de terreur sans précédent que nous devons aux mercenaires de l’OTAN et aux rebelles islamiques soutenus par le Conseil de Coopération du Golfe (CCG).

La prolifération rapide de groupes terroristes à la gâchette facile et de factions djihadistes arrosés de pétrodollars en Libye n’a pas été due à une sorte d’échec des services secrets des gouvernements occidentaux ni à la simple conséquence du vide de pouvoir laissé par le meurtre de Kadhafi; non, c’était un calcul politique délibéré, une stratégie volontairement mise en œuvre par l’OTAN et ses alliés dans le Golfe réunis sous le sinistre sobriquet des « Amis de la Libye » (Coalition Internationale contre ISIS) pour faire de ce pays d’Afrique du nord le plus grand et du plus incontrôlable dépotoir d’armes, de militants d’Al-Qaïda et du commerce illégal d’hydrocarbures du monde.

On peut donc dire, sans risquer de se tromper, que la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a permis à l’OTAN de bombarder la Libye jusqu’à la réduire en miettes, a finalement porté ses fruits … et c’est un fruit complètement pourri, dont, en quelque sorte, le dernier assassinat horrible de 21 pêcheurs et travailleurs égyptiens par la branche libyenne de l’État Islamique est la pièce à conviction n° 1, sans parler bien sûr, de la myriade de meurtres quotidiens, des bombardements et de mini-guerres civiles qui sont maintenant le lot quotidien de l’ensemble du pays depuis que l’Occident a fomenté son coup d’Etat contre le gouvernement de Kadhafi. La « Libye » est devenue aujourd’hui synonyme d’anarchie et de mort. En la libérant, l’OTAN lui a fait l’inestimable cadeau d’un long avenir d’instabilité et de chaos.

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Dans une interview avec les médias occidentaux de désinformation collective que sont la BBC, ABC et le Sunday Times, en février 2011, feu Mouammar Kadhafi a dit à ses arrogants interviewers; « Avez-vous vu les agents d’Al-Qaïda? Avez-vous entendu toutes ces émissions djihadistes? C’est Al-Qaïda qui contrôle les villes de Al Baida et de Derna, des anciens détenus de Guantanamo et des extrémistes lâchés par l’Amérique pour terroriser le peuple libyen … « . Derna est maintenant le principal bastion d’ISIS en Libye.

Par une étrange coïncidence (ou une sorte d’ironie cosmique), la date à laquelle ISIS a choisi de diffuser sa vidéo de la décapitation des captifs égyptiens, déclarant ainsi officiellement sa présence dans le pays déchiré par la guerre avec trois champs de pétrole sous son contrôle, a marqué (de manière tout à fait appropriée) le 4e anniversaire du commencement de la soi-disant révolution libyenne le 15 février 2011; aucun « hommage » n’aurait mieux convenu à la commémoration de la débâcle causée par le changement de régime opéré par l’Occident en Libye.

Mais bien avant qu’ISIS ne fasse le buzz, tout de suite après la chute de l’ancien régime, la nature atroce de la Libye « révolutionnaire » s’est révélée dans toute son effroyable splendeur, quand les soi-disant rebelles ont commis, avec une perfection qui donne la chair de poule, tous les crimes dont Kadhafi avait faussement été accusé : massacres, bombardements aveugles de zones résidentielles, voitures piégées, arrestations massives, torture, vol du pétrole et des ressources nationales … toute la panoplie. En 2013, deux militantes britanniques pro-palestiniennes, en chemin vers la bande de Gaza avec un convoi d’aide humanitaire, ont fait l’expérience personnelle des fruits pourris du chapitre libyen du soi-disant printemps arabe, quand elles ont été enlevées par une bande de révolutionnaires libyens-devenus-seigneurs-de-guerre dans la ville de Benghazi et violées devant leur père.

Les partisans des interventions humanitaires doivent se donner des claques dans le dos de satisfaction maintenant que la Libye a achevé sa métamorphose démocratique d’un pays qui avait plus haut niveau de vie d’Afrique sous le régime de Kadhafi, au modèle typique d’état failli : une zone sans foi ni loi de fanatisme religieux, d’affrontements sanglants et de marché de gros de têtes coupées ; en fait la Libye est devenue si « démocratique » qu’elle dispose maintenant de deux parlements et de deux gouvernements (en guerre), chacun avec sa propre armée (de criminels) et soutenus par l’argent et les caches d’armes de puissances étrangères concurrentes, sans parler de la myriade de mouvements et de milices sécessionnistes auxquels le coup illégal contre Kadhafi a donné naissance dans tout le pays tandis que la gratuité des soins de santé, de l’éducation et de l’électricité, que les Libyens tenaient pour acquise sous le régime de Kadhafi, n’est plus maintenant qu’une relique du passé; voilà l’opération « Odyssey Dawn »** qu’on avait promise aux Libyens; une version aseptisée de l’Irak sans l’indignation publique, soigneusement reconditionnée en « responsabilité de protéger » et livrée au moyen de campagnes de bombardements aériens grâce auxquelles le très zélé Club des Co-conspirateurs du Golfe (CCG) de l’Occident conduits uniquement par leur mesquines vendettas personnelles contre Kadhafi, a pu tester l’efficacité meurtrière des avions de guerre rouillés made in USA et de ceux de l’OTAN, sur le peuple de Tripoli et de Syrte.

C’est ce que Kadhafi avait prédit dès le début et plus encore; l’euphorie éphémère des révolutions tunisienne et égyptienne était tout simplement trop puissante et trop exaltante pour que nous nous embarrassions à lire les lettres en petits caractères; était-ce un complot, ou un véritable esprit révolutionnaire qui avait mal tourné? Ça n’a plus d’importance, maintenant qu’ISIS est devenu le véritable legs de la place Tahrir; « Ils tourneront la Libye en un autre Afghanistan, une autre Somalie, un autre Irak … vos femmes ne seront pas autorisées à sortir, ils vont transformer la Libye en un émirat islamique et l’Amérique bombardera le pays sous prétexte de lutter contre le terrorisme », avait dit le dirigeant libyen assassiné à la fin d’un discours télévisé le 22 février 2011, et on n’a jamais entendu paroles plus prophétiques.

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Le prototype libyen de la « guerre propre » américaine s’est avéré être un tel succès qu’on l’a reproduit avec la plus totale inconscience en Syrie; Les escadrons de la mort « Blackwater » de Paul Bremer du temps passé, qui répandaient la terreur partout en Irak, sont de retour … avec une touche islamique : barbus, vêtus de noir, couverts d’explosifs de la tête aux pieds, circulant dans des convois de Toyota Land Cruiser et l’idée fixe d’établir un califat islamique sans frontières et en constante expansion (qui se garde bizarrement de déranger le régime sioniste dans son occupation de la Palestine).

Chaque jour, le monde arabe découvre au réveil une nouvelle atrocité enregistrée sur vidéo; un festival de scènes sanglantes et terrifiantes offert par ISIS (ou IS ou ISIL), et d’innombrables autres « youtube », avec par exemple les crimes encore plus odieux que nous offrent les Etats-Unis avec leur guerre unilatérale de drones exterminateurs; toute la région tangue au rythme des décapitations à la machette et des incinérations par les missiles Hellfire. La mort est partout, elle tombe du ciel … et monte du sol; la guerre contre le terrorisme dresse sa tête hideuse une fois de plus; pour faire rentrer dans le rang les méchants terroristes que l’Occident lui-même a financés et commandités au nom de la démocratie pour déstabiliser des régimes « peu recommandables »; un implacable rituel cyclique*** qui commence par la responsabilité de protéger et se termine par la guerre contre le terrorisme, avec des milliers de vies innocentes, généralement qualifiées de dommages collatéraux, écrasées dans le processus.

C’est exactement ce que Kadhafi avait prévu; une Libye engloutie dans le chaos total, la guerre civile et les diktats occidentaux; un terrain fertile pour le fondamentalisme djihadiste et les extrémistes … dommage que, au lieu d’écouter ses mises en garde, nous ayons préféré nous payer sa tête au son d’une parodie israélienne.

Ahmad Barqawi

Ahmad Barqawi, chroniqueur indépendant et écrivain

Notes :
*En français dans le texte
**L’opération Odyssey Dawn est la contribution américaine à l’intervention militaire de 2011 en Libye.
***Groundhog Day. Le jour de la marmotte est un événement célébré en Amérique du Nord le jour de la Chandeleur, soit le 2 février. Selon la tradition, ce jour-là, on doit observer l’entrée du terrier d’une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l’hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l’hiver continuera pendant six semaines supplémentaires (Wikipedia).
Cela signifie aussi une situation où les événements se répètent ou semblent se répéter indéfiniment.

Article original : http://www.counterpunch.org/2015/03/09/libya-isis-and-the-unaffordable-luxury-of-hindsight/

Traduction : Dominique Muselet pour Arrêt sur Info

URL de cet article: http://arretsurinfo.ch/lavenir-que-kadhafi-avait-predit/

mercredi, 11 mars 2015

Nieuwe Saudische koning probeert moslimcoalitie tegen Iran te vormen

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Nieuwe Saudische koning probeert moslimcoalitie tegen Iran te vormen

Al 10.000 door Iran gecommandeerde troepen op 10 kilometer van grens Israël

Arabische media kiezen kant van Netanyahu tegen Obama

Breuk tussen Israël en VS brengt aanval op Iran dichterbij dan ooit

De sterk in opkomst zijnde Shia-islamitische halve maan zal zich tegen haar natuurlijke ‘berijder’ keren: Saudi Arabië, met in de ster op de kaart het centrum van de islam: Mekka.

De Saudische koning Salman, opvolger van de in januari overleden koning Abdullah, heeft de afgelopen 10 dagen gesprekken gevoerd met de leiders van alle vijf Arabische oliestaten, Jordanië, Egypte en Turkije, over de vorming van een Soenitische moslimcoalitie tegen het Shi’itische Iran. De Saudi’s hebben Iraanse bondgenoten de macht zien overnemen in Irak en Jemen, en weten dat zij zelf het uiteindelijke hoofddoel van de mullahs in Teheran zijn.

Grootste struikelblok voor de gewenste coalitie is de Moslim Broederschap, die gesteund wordt door Turkije en Qatar, maar in Egypte, Jordanië en Saudi Arabië juist als een terreurorganisatie wordt bestempeld. Koning Salman is dermate bevreesd voor een nucleair bewapend Iran, dat hij inmiddels bereid lijkt om ten aanzien van de Broederschap concessies te doen.

Saudi Arabië zal worden vernietigd

In zo’n 2500 jaar oude Bijbelse profetieën wordt voorzegd dat de Perzen (Elam = Iran) uiteindelijke (Saudi) Arabië zullen aanvallen (Jesaja 21). Jordanië (Edom en Moab) zal hoogstwaarschijnlijk ten prooi vallen aan Turkije (Daniël 11:41), dat eveneens Egypte zal aanvallen. Saudi Arabië komt dan alleen te staan en zal totaal worden vernietigd (Jeremia 49:21).

Het land waarin de islam is ontstaan voelt de bui al enige tijd hangen en probeert nu bijna wanhopig ‘het beest’ waar ze eeuwen op gereden heeft, gunstig te stemmen. Turkije zal echter nooit de alliantie met de Moslim Broederschap opgeven, net zoals Egypte nooit de Broederschap zal steunen.

Het beest dat de hoer haat

Enkele jaren geleden schreven we dat Turkije een geheim samenwerkingspact gesloten heeft met Iran. Beide landen hebben historische vendetta’s met de Saudi’s, die de Ottomaanse Turken verrieden met Lawrence van Arabië. Ook de vijandschap tussen het Wahabitische huis van Saud en de Iraanse Shi’iten bestaat al eeuwen.

Bizar: ISIS is oorspronkelijk een ‘uitvinding’ van de Wahabieten en niet de Shi’iten, maar streeft desondanks toch naar het einde van het Saudische koninkrijk. Hetzelfde geldt voor de Moslim Broederschap, Hezbollah en andere islamitische terreurgroepen. Dit is exact zoals de Bijbel het voorzegd heeft: de volken en landen van ‘het beest’ zullen ‘de hoer van Babylon’ haten, zich omkeren en haar verscheuren / met vuur verbranden.

Arabische media kiezen kant van Netanyahu tegen Obama

De Arabieren vallen zelf Israël echter (nog) niet aan omdat de Joodse staat een onverklaarde bondgenoot is tegen Iran. Onlangs zouden de Saudi’s zelfs hun luchtruim hebben opengesteld voor de Israëlische luchtmacht, nadat bekend werd dat de Amerikaanse president Obama vorig jaar dreigde Israëlische vliegtuigen boven Irak neer te schieten toen de regering Netanyahu op het punt stond Iran aan te vallen.

Diverse toonaangevende Arabische media kozen afgelopen week openlijk de kant van de Israëlische premier, nadat hij in diens toespraak voor het Amerikaanse Congres de toenadering van Obama tot Iran impliciet fel bekritiseerd had. Netanyahu’s woorden onderstreepten dat er de facto een breuk tussen Amerika en Israël is ontstaan, die zolang Obama president is niet meer zal worden geheeld. Dit brengt een Israëlische aanval op Iran dichterbij dan ooit tevoren (4).

Het is al jaren bekend dat Obama Netanyahu haat, en andersom is er eveneens sprake van groot wantrouwen en minachting. Net als in Jeruzalem ziet men ook in bijna alle Arabische Golfstaten, maar vooral in Saudi Arabië, Obama liever vandaag dan morgen verdwijnen.

In Iran wordt nog steeds ‘dood aan Amerika’ geschreeuwd

Wrang genoeg voor Washington geldt dat ook voor Iran. ‘Allahu Akbar! Khamenei is de leider. Dood aan de vijanden van de leider. Dood aan Amerika. Dood aan Engeland. Dood aan de hypocrieten. Dood aan Israël!’ schreeuwden Iraanse officieren begin februari toen Khamenei vol trots verklaarde dat Iran uranium tot 20% verrijkt had, terwijl hij Obama uitdrukkelijk had beloofd dit niet te doen.

Deze oorlogskreet wordt al sinds 1979 dagelijks gebezigd in Iran. In dat jaar liet de Amerikaanse president Jimmy Carter toe dat de hervormingsgezinde Shah van Iran werd afgezet door de extremistische Ayatollah Khomeini. Het onmiddellijke gevolg was een bloederige oorlog met Irak, waarbij meer dan één miljoen doden vielen.

Al 10.000 Iraanse troepen bij grens Israël

Zodra het door Turkije en Iran geleide rijk van ‘het beest’ Israël aanvalt, zullen Sheba en Dedan, de Saudi’s en de Golfstaten, enkel toekijken (Ezechiël 38:13). Dat we snel deze laatste fase van de eindtijd naderen blijkt uit het feit dat er op dit moment in Syrië al zo’n 10.000 door Iran gecommandeerde troepen – ‘vrijwilligers’ uit Iran, Irak en Afghanistan- op slechts 10 kilometer van de Israëlische grens staan. Dat zouden er in de toekomst 100.000 of zelfs meer kunnen worden (2)(3).

Het Vaticaan ‘de hoer’ en vervolger van christenen?

Terwijl de Bijbelse eindtijdprofetieën overduidelijk voor onze eigen ogen in vervulling gaan zijn veel Westerse christenen hier nog steeds blind voor, omdat hen geleerd is dat ‘de hoer’ het Vaticaan is, en de ‘valse profeet’ een toekomstige paus is die de grote wereldreligies met elkaar zal verenigen, daar het evangelie voor zal opofferen en katholieken en andere christenen (!) zal laten onthoofden omdat ze dit zullen weigeren.

Als ‘de hoer’ het Vaticaan is, dan zou dat echter betekenen dat de katholieke/ christelijke landen waar zij op ‘zit’ haar zullen aanvallen en verbranden. Denken mensen nog steeds serieus dat andere landen in Europa Rome zullen aanvallen, terwijl moslim terreurgroepen zoals ISIS regelmatig openlijk dreigen om in de nabije toekomst Italië binnen te vallen en het Vaticaan te vernietigen? Terwijl christenen in Irak, Egypte, Syrië, Nigeria en andere moslimlanden nu al worden vermoord en onthoofd vanwege hun geloof en omdat weigeren zich te bekeren tot de islam (= het beest te aanbidden)?

Moderne ‘Torens van Babel’ in Mekka

In eerdere artikelenstudies (zie hyperlinks onderaan) voerden we uitgebreid Bijbels bewijs aan –en geen giswerk theorieën- dat ‘de hoer van Babylon’, ‘dronken van het bloed der heiligen en van het bloed der getuigen van Jezus’ zich precies daar bevindt waar Johannes haar zag: in ‘de woestijn’ (Openbaring 17:3). Alleen al hierom kan het nooit om Rome, New York of Brussel gaan. De 7 gigantische torens bij het Ka’aba complex in Mekka –het grootste ter wereld- worden plaatselijk zelfs letterlijk ‘De berg Babel’ genoemd.

Eindtijd: Niet Europa of Amerika, maar Israël centraal

Niet Europa, niet Amerika en ook niet Rusland staan centraal in de Bijbelse eindtijdprofetieën van zowel het Oude als het Nieuwe Testament –al spelen zij natuurlijk wel een rol-, maar het Midden Oosten, Israël en de omringende moslimwereld. Pas als de coalitie van het (moslim)beest Israël aanvalt –bedenk dat de islam zichzelf omschrijft als ‘het beest uit de afgrond’!- met de bedoeling de Joodse staat weg te vagen en de laatste resten van het christendom in het Midden Oosten uit te roeien, zal de Messias, Jezus Christus, in eigen persoon neerdalen, tussenbeide komen en alle vijanden vernietigend verslaan.

Xander

(1) Reuters via Shoebat
(2) American Thinker
(3) The Christian Monitor
(4) KOPP

samedi, 07 mars 2015

Muslim Brotherhood designs of America, Qatar and Turkey in Egypt and Syria: Kosovo to ISIS

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Muslim Brotherhood designs of America, Qatar and Turkey in Egypt and Syria: Kosovo to ISIS

Boutros Hussein, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

President Obama laid the foundation stone of undermining Egypt based on shared Muslim Brotherhood designs to control the political landscape throughout a vast region. The political Islamic designs of Washington meant that a shared political Islamist view emerged between America, Qatar, Turkey and the Muslim Brotherhood.

Of course, in the scheme of events the Washington and Muslim Brotherhood allied view was based on controlling a vast area that would encompass Egypt, Libya, Syria and Tunisia. Turkey under Erdogan would enhance this dream and in turn this grand design would benefit greatly from Gulf petrodollars emanating from Qatar. However, the ruling powers in Syria under President Bashar al-Assad – and the emergence of President Abdel Fattah el-Sisi in Egypt – have both upset the planned Muslim Brotherhood venture.

The grand design emanated within the political elites of Ankara, Doha and Washington under Obama. Like usual, the United Kingdom would be utilized, for example the Tunisian Muslim Brotherhood connection, and this would be linked with various Muslim Brotherhood power bases throughout a vast region. Therefore, the Obama administration focused on its fixation with working closely with political Islam.

Indeed, it could be stated that the Obama administration is merely going one step further than past administrations in America. After all, the meddling of America – and other nations – in Afghanistan, Iraq and Libya all led to the growing rise of Sharia Islamic law and Islamization of society at all levels. The same America supported the rule of Islamic Sharia law in the early 1980s in Sudan whereby black African non-Muslims would become dhimmis.

The influences of the Muslim Brotherhood within the Obama administration was highlighted in early 2013 by the Investigative Project on Terrorism that reports: The December 22 story was published in Egypt’s Rose El-Youssef magazine and was translated into English for the Investigative Project on Terrorism (IPT). The story suggests the six turned the White House “from a position hostile to Islamic groups and organizations in the world to the largest and most important supporter of the Muslim Brotherhood.”

The article continues by stating: “The six named people include: Arif Alikhan, assistant secretary of Homeland Security for policy development; Mohammed Elibiary, a member of the Homeland Security Advisory Council; Rashad Hussain, the U.S. special envoy to the Organization of the Islamic Conference; Salam al-Marayati, co-founder of the Muslim Public Affairs Council (MPAC); Imam Mohamed Magid, president of the Islamic Society of North America (ISNA); and Eboo Patel, a member of President Obama’s Advisory Council on Faith-Based Neighborhood Partnerships.”

Indeed, the current intrigues by America and the Muslim Brotherhood against Egypt is ongoing in 2015 based on a recent pro-Muslim Brotherhood delegation being invited into the corridors of power in Washington. Once more the Investigate Project on Terrorism reports “The delegation sought help in restoring former President Mohamed Morsi and the Muslim Brotherhood to power in Egypt. Morsi-era parliamentarians, government ministers and judges formed the Egyptian Revolutionary Council in Istanbul, Turkey last August with the aim of toppling Egypt’s military government. It is based in Geneva, Switzerland.”

The Investigative Project on Terrorism further reports that the delegation included “Abdul Mawgoud Dardery, an exiled Muslim Brotherhood member and Egyptian parliamentarian; and Mohammed Gamal Heshmat, an exiled member of the Muslim Brotherhood’s shura council and Egyptian parliamentarian.”

Therefore, even after Muslim Brotherhood supporters and other Islamists were involved in attacking Coptic Christians and burning churches this organization is still welcomed by the Obama administration. Also, political leaders in America are fully aware that the Muslim Brotherhood is working covertly with various Islamist organizations that are involved in terrorism in the Sinai and throughout Egypt. This applies to Muslim Brotherhood sympathizers and supporters in Egypt and the close relationship with Hamas, whereby militants are utilizing Gaza in order to destabilize the Sinai. Likewise, in Libya the Muslim Brotherhood, ISIS and various Islamist groups seek to usurp the political system and aim a dagger at the heart of Egypt. Similarly, just like supporters of the Muslim Brotherhood attacked Christian churches and Christians in Egypt, now ISIS is beheading and butchering Coptic Christians from Egypt in Libya.

Focusing on the Balkans, then despite all the propaganda, it is factual that in three wars in Europe involving Orthodox Christians and Muslims in Bosnia, Cyprus and Kosovo, the end products were that Ankara and Washington shared a similar interest. This reality meant that Muslim Turkey could swallow parts of Cyprus. Similarly, Kosovo would be taken from Serbia despite this part of Serbia being the Jerusalem of this nation. Therefore, with the Obama administration favoring the anti-Christian Muslim Brotherhood in Egypt, then clearly nothing changes because Islamization on both sides of the Mediterranean sums up the policies of Washington.

In other words, ISIS (IS – Islamic State) kills Christians, the Shia and Shabaks quickly. While the de-Christianization of Northern Cyprus and Kosovo took place on the watch of Ankara and Washington. Meanwhile, in modern day Syria indigenous Islam and Christianity are equally threatened by barbaric Takfiri forces being supported by Gulf and NATO powers.

However, unlike the Ankara and Washington agenda in the Balkans, the one notable aspect of the destabilization of Egypt, Libya, and Syria, is that Gulf and NATO powers are extremely confused. After all, the usual NATO and Gulf vultures have various geopolitical and religious plans. Given this reality, Libya is divided internally and external powers are now supporting two different power bases within this failed nation. Likewise, the outside plots against Syria highlight these geopolitical and religious divisions because various sectarian and Islamist terrorist groups are being supported based on different objectives. The only binding factor linking Gulf and NATO powers is that they have no qualms in creating failed states – irrespective if this applies to Afghanistan, Libya or Iraq. Not surprisingly, the Syrian government refuses to hand the nation over to outside nations that support chaos and destabilization. Likewise, the emergence of el-Sisi on the political scene in Egypt also meant that he refused to hand over the sovereignty of this nation to the usual players.

It appears that in the Balkans the United States and Turkey could easily carve up Orthodox Christian nations because Cyprus and Serbia had typical political systems. Likewise, American military power is designed to fight mechanized armies and to destroy the infrastructures of nations. This can be seen by the bombing of Serbia by NATO powers under the guidance of Washington and London. Similarly, the armed forces of Iraq and state institutions in this nation were soon taken over by America and various allies. However, America isn’t good at fighting insurgencies. Therefore, the Balkan Islamization policies of America and Turkey produced results in Kosovo and Cyprus based on the ghettoization of Orthodox Christianity and the ultimate demise of the indigenous culture.

hussein-obama-muslim-brotherhood-america-sad-hill-news-1.jpgYet, in Iraq, Libya, Egypt and Syria you have various regional nations and outside NATO powers (Turkey is a regional NATO power) that have different objectives. This reality is hindering the Muslim Brotherhood dream of America, Qatar and Turkey and this is clearly visible by the tenacity of Syria and the growing centralization of Egypt under el-Sisi. Therefore, while America, Qatar, Saudi Arabia and Turkey had no qualms in destabilizing Libya and Syria, the conflicting interests of so many nations is enabling a counter-revolution. This counter-revolution applies to Egypt and Syria fighting for independence because current political elites in both nations understand that failed states and subjugation awaits both nations if they fail.

It is noticeable that ISIS emerged strongly in Iraq after Obama pulled the armed forces of America out of this nation. Likewise, the destabilization of Syria enabled ISIS, al-Nusra and various other sectarian and Takfiri forces to emerge. While this took place, the Syrian Muslim Brotherhood became a willing tool of the Obama’s administration outreach project that received a boost because of similar intrigues emanating in Qatar and Turkey. However, while Saudi Arabia and other Gulf players are on board in the destabilization of Syria; the same Gulf nations differ from America, Qatar and Turkey because they don’t want to see the Muslim Brotherhood gain in power in Egypt and Jordan.

The recent crisis in Libya highlights that Egypt wants to clampdown on terrorist and Takfiri forces that seek to turn this nation into a dagger at the heart of regional nations. This emanated with Egyptian military attacks targeting ISIS bases in Libya after the brutal murders of Egyptian Coptic Christians. However, while Egypt wants the international community to support non-Islamist factions in this nation and to attack various terrorist groups, it is noticeable that this was met with silence from America, Qatar and Turkey. Therefore, while Washington is continuing to talk with pro-Muslim Brotherhood elements – and with being aloof about the current crisis in Libya – it appears that intrigues against Egypt are ongoing.

At the same time, America, Qatar and Turkey are behind another new terrorist and sectarian force being trained and armed against Syria. This is despite the fact that all minorities will face systematic persecution if an Islamist movement overthrows the current government of Syria.

In other words, Ankara, Doha and Washington all seek to usurp the Middle East and North Africa – just like they did in the Balkans – in order to shape the region based on their geopolitical ambitions. Therefore, in order to achieve this, these three nations all favor the Muslim Brotherhood.

Indigenous Islam, just like Orthodox Christianity in Northern Cyprus and Kosovo, means little to America, Qatar and Turkey when it comes to geopolitical concerns. This reality means that these three nations seek to utilize political Islam based on the deeds and ambitions of the Muslim Brotherhood throughout parts of North Africa and the Levant.

Egypt and Syria therefore are on the frontline in preserving independence when it comes to the Middle East. Also, with ISIS and links with Qatar and Turkey being fully known, then the fear in Egypt is that outside nations may manipulate Takfiri forces just like the same nations – and others – have done against Syria.

http://www.investigativeproject.org/3884/report-egypt-muslim-brotherhood-infiltrated-obama

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vendredi, 06 mars 2015

Book Reviews from http://www.atimes.com

   

livres, pacifisme, bellicisme, bellicisme américain, bellicisme pakistanais, postsionisme, sionisme, ilan pappe, israël, puritanisme, politique internationale, géopolitique, califat, islam, islamisme, palestine, monde arabe, monde arabo-musulman, états-unis, pakistan, asie, affaires asiatiques,

Book Reviews from http://www.atimes.com

To read full review, click on title

  Pakistan's proclivity for war
The Warrior State: Pakistan in the Contemporary World
by T V Paul

Author T V Paul adds to the numerous unflattering descriptions of Pakistan with his depiction of a "warrior state" whose security forces have outgrown all other institutions and activities and where radical Islamization and its attendant obscurantism have been the consequences of state policy. His explanation for why this continues is elaborate and thought-provoking. - Ehsan Ahrari (Jul 28, '14)

 

  The US-Pakistan ties that bind
No Exit from Pakistan: America's Tortured Relationship with Islamabad by Daniel S Markey

The author argues that even as Pakistanis grow increasingly hostile to the United States', America's interests in South Asia, Central Asia and the Middle East mean that Washington can ill-afford to disengage from Pakistan. Maneuvers by the Obama administration such as managing anti-Americanism sentiment by keeping a lower profile ring true with the policy prescriptions presented, yet the book suffers in places from simplistic reasoning. - Majid Mahmood (Jun 20, '14)

 

  US stuck between dispensability and decline
Dispensable Nation: American Foreign Policy in Retreat
by Vali Nasr


While offering a harsh critique of the President Barack Obama's policies in Afghanistan, Pakistan, and across the Arab World, the author argues that the United States is not declining. This ignores that while the United States became an "indispensable nation" by implementing its stimulating post-World War II vision, it has failed since to develop a comparable vision for the future that is both realistic and doable.
- Ehsan M Ahrari (Jun 13, '14)

 

  A struggle against Israeli soft power
The Battle for Justice in Palestine by Ali Abunimah

The author believes the Palestinian struggle will benefit from a growing awareness of Israeli actions brought about by a "boycott, divestment, and sanctions movement" similar to that which increased international isolation of apartheid-era South Africa. One of the more interesting parts of the work is its exploration of how neoliberal economic patterns have been imposed on Palestine. - Jim Miles (Jun 6, '14)

 

  Re-imagining the caliphate
The Inevitable Caliphate? A History of the Struggle for Global Islamic Union, 1924 to the Present by Reza Pankhurst

A forceful and authoritative attempt at elevating debate over the Islamic caliphate beyond Western elitist perceptions of extremism and radicalization, this book offers a clear-sighted analysis of the movements that have placed the caliphate at center of their revivalist discourse. The book's biggest flaw is arguably the author's reductionist approach toward the potential constituency of the caliphate.
- Mahan Abedin (May 23, '14)

 

  Keeping peace with total war
To Make and Keep Peace Among Ourselves and With All Nations by Angelo M Codevilla

White Anglo-Saxon Protestant interpretations of history are central to the argument this book propounds: that the US needs constant, decisive warfare to ensure its own interests and security. While the thesis suffers because the author fails to recognize that a Washington focused on maintaining control doesn't share his populist values, it offers useful insights into the thinking of the American conservative right. - Jim Miles (May 16, '14)

 

  Shaking the pillars of Israel's history
The Idea of Israel - A History of Power and Knowledge by Ilan Pappe

This exploration of how Israel shaped a historic narrative to create a sense of nationhood and political direction recounts the attacks on historians in the 1990s who challenged the traditional Zionist discourse. The takeaway from this complex book is that issues surrounding the manipulation of victimhood have the potential to erode the foundations that the modern state is built on. - Jim Miles (May 2, '14)

 
 
 

mercredi, 04 mars 2015

Le casse-tête libyen

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Le casse-tête libyen 

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Il faut certainement lire et relire le livre de Jean Ping[1] - Eclipse sur l’Afrique : fallait-il tuer Kadhafi ?[2] -, pour bien comprendre l’ampleur du désastre d’une guerre déclenchée unilatéralement en Libye par messieurs Sarkozy et Cameron avant d’être relayée par l’OTAN… S’appuyant sur une interprétation partielle et partiale de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, cette politique coloniale de la canonnière a ouvert durablement la boîte de pandore d’une guerre civile rejaillissant sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, des côtes de Mauritanie à celles de Somalie ! Aujourd’hui, une quinzaine de camps de formation et de d’entraînement d’activistes jihadistes salafistes s’étirent le long d’un segment qui va de la ville de Sebbah au sud jusqu’à Gât, sur la frontière algérienne. Cet « Afghanistan de proximité » - comme l’a baptisé un ancien chef des services extérieurs français -, sert désormais de profondeur stratégique à une multitude de katiba qui menace l’ensemble des Etats de la région.

DEUX GOUVERNEMENTS  

Ce chaos libyen s’étire entre deux pôles représentés par deux gouvernements et deux parlements : à Tripoli, le gouvernement « révolutionnaire » issu de l’ancien parlement et du Congrès général national libyen autoproclamé. Composée de factions islamistes, notamment les Frères musulmans, cette entité est financée et armée par la Turquie et le Qatar. Fajr Libya (Aube de la Libye) fédère ces différentes forces. A Tobrouk, un gouvernement « libéral » est issu de l’Assemblée constituante élue le 25 juin 2014, mais déclarée illégale par la Cour constitutionnelle. Son homme fort - le général Khalifa Haftar -, est reconnu et soutenu par les pays occidentaux de même que par l’Egypte et les Emirats arabes unis qui leur apportent un soutien politique, voire militaire avec l’engagement de différentes forces spéciales et soutiens aériens.

Différents groupes armés hétérogènes s’agrègent à ces deux « gouvernements ». Le premier regroupe à la fois la puissante milice de Misrata, ainsi que d’autres factions islamistes radicales et une grande partie de la communauté berbère. La coalition « libérale » réunit aussi bien des milices locales, dont celle de Zinten (djebel Nefoussa), que des personnalités de l’ancien régime du colonel Kadhafi ; mais de part et d’autre, aucun leadership n’arrive à s’imposer durablement. A cette improbable dualité se superpose une myriade d’autres milices locales et de factions islamistes rassemblant quelques milliers de fusils menant une guerre pour le pouvoir et l’argent. Ces acteurs hybrides, en recomposition permanente, nouent des alliances à géométrie variable, conditionnées par la même obsession : le contrôle du gaz et du pétrole. A ces agendas mafieux s’ajoutent les logiques tribales qui poursuivent leurs propres agendas…

LE TOURNANT EGYPTIEN

Après la décapitation de 21 Coptes par la branche libyenne de l’organisation « Etat islamique » qui s’appuie notamment sur les troupes d’Ansar al-Charia, liées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la réaction égyptienne ouvre une nouvelle donne. Ses bombardements sur Derna signifient que le maréchal-président Sissi a décidé de s’engager directement dans le chaos libyen. Ce dernier entend affirmer sa stature internationale : son déplacement à Rome et Paris, ainsi que l’accueil fait dernièrement au président Poutine en témoignent. Le contrat d’achat d’une frégate et de 24 Rafale français confirme cette volonté d’affirmer son retour en force sur la scène proche-orientale mais esquisse aussi les incertitudes et les dangers d’une militarisation internationale du conflit, voire d’une intervention extérieure, placée ou non sous les auspices des Nations unies… La saisine du Conseil de sécurité par les présidents Sissi et Hollande, ainsi que les déclarations très va-t-en-guerre de Matteo Renzi le laissent penser…

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S’il est peu probable qu’un consensus se dégage à l’ONU pour un tel scénario - la Russie et la Chine ne permettront pas la répétition de la guerre franco-britannique d’octobre 2011 -, la montée en puissance de l’ « Etat islamique » en Libye plaident pourtant pour une riposte militaire. Mais contre qui intervenir et comment ? « Il y a des cellules dormantes dans chaque ville, qui ont des liaisons directes avec le chef de Dae’ch Abou Bakr al-Baghdadi », a averti cette semaine un porte-parole militaire, le colonel Ahmed al-Mesmari. Les experts estiment très difficile pour une coalition internationale de se fixer des cibles à bombarder par les airs sans s'appuyer sur un travail de renseignement très approfondi, en raison de la multitude des factions qui ne partagent pas forcément la même idéologie que Dae’ch ou Ansar al-Charia. Une intervention terrestre devrait par contre mobiliser des dizaines de milliers d'hommes et aurait peu de chances de réussir. Les cas afghan et irakien en sont le parfait exemple.

POUR UNE SOLUTION POLITIQUE

Une intervention militaire ferait de la Libye une terre de jihad où afflueraient, encore plus qu’aujourd’hui, les activistes des pays du Maghreb, d'Afrique, mais aussi de Syrie et d'Irak - bastions de l’ « Etat islamique ». Si l'opération se résume exclusivement à des bombardements aériens, elle ne fera que radicaliser la population, en raison notamment des dégâts collatéraux et des victimes civiles qu'une telle opération engendrera fatalement. Par conséquent, la solution est politique et certainement pas militaire ! Il s’agira de chercher à rapprocher les différentes factions rivales afin de construire une armée libyenne nationale pour s’opposer à l’extension territoriale et politique de Dae’ch. Cette voie prendra du temps…

Dans ce contexte, le représentant spécial des Nations unies, Bernardino Léon, tente depuis des mois de trouver un terrain d’accord politique pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il faut soutenir ses efforts… en lui suggérant, peut-être de réintroduire le fils de Kadhafi - Saïf al-Islam - qui jouit toujours d’une autorité certaine auprès des partisans de son père dont l’influence et le souvenir inspirent toujours plusieurs des factions armées toujours actives.  

Richard Labévière, Rédacteur en chef de prochetmoyen-orient.ch, 1er mars 2015

[1] Jean Ping (né le 24 novembre 1942 à Omboué au Gabon), est un diplomate et homme politique gabonais. Il est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008 au premier tour de scrutin1. Il était ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de la république du Gabon du 25 janvier 1999 au 6 février 2008.

[2] Editions Michalon, avril 2014.

mardi, 03 mars 2015

La difícil aventura egipcia en Libia

Por Abdel Rahman Nassar

Ex: http://www.elespiadigital.com

No hay orgullo en la respuesta de Egipto al destino de sus rehenes. El país puede estar encaminándose a una batalla sin fin contra el grupo terrorista EI en Libia, una organización que se expande en un fragmentado país. Por otro lado, el gobierno egipcio está buscando lanzar esta guerra en el país vecino aprovechando para ello el asesinato de 21 coptos egipcios el día 15 de febrero como una oportunidad que le permita recabar apoyo popular para la misma.

De este modo, Egipto ha decidido librar una guerra sin fin aparente contra el terrorismo. Anteriormente, el país consideraba que su implicación en la lucha contra este fenómeno en el Sinaí era suficiente y mostró su rechazo a participar en ataques aéreos de la coalición en Siria o Iraq contra el EI, ofreciendo sólo apoyo logístico y de inteligencia. Ahora, sin embargo, busca convertirse en la punta de lanza de una campaña aérea en Libia.

Esto llevará a que Egipto opere más allá de sus fronteras por primera vez y, al menos públicamente, sin un marco temporal específico. En segundo lugar, hay desafíos relativos a la propia Libia, ya sea en términos de su topografía y su composición tribal, que podrían complicar la misión.

Una fuente diplomática egipcia ha revelado que su país está tratando de formar una alianza para llevar ataques en Libia que comprendería a Francia, Italia, Arabia Saudí, Kuwait y los EAU. La fuente indicó que existen conversaciones entre Egipto y Rusia para asegurar el apoyo ruso a las operaciones del Ejército egipcio en Libia, según la agencia de noticias Anadolu.

Sin embargo, lo que El Cairo ha decidido hacer equivale a una aventura o juego con resultados no calculados. Ciertamente la realidad de la presencia del EI en Libia difiere de su presencia en Iraq, Siria e incluso en el este de Egipto. Existe un mosaico de grupos armados en Bengasi, Misrata y Trípoli, incluyendo la Wilaya Barqa (Cirenaica), un grupo que se vinculó al EI hace varios meses. Sin embargo, muchos de estos grupos tienen también vínculos tribales entre sí.

Incluso la presencia de un aliado como el general Jalifa Haftar y sus fuerzas no garantiza que los ataques aéreos de Egipto consigan resultados. La Operación Dignidad, que Haftar ha lanzado desde hace hace más de un año, no ha logrado ningún resultado apreciable sobre el terreno.

Egipto asume que los bombardeos degradarán al EI, pero en realidad ellos no han impedido al grupo continuar sus ataques contra intereses de Egipto e incluso en suelo egipcio. Libia es hogar de más de medio millón de egipcios y tiene una frontera común de casi 1.150 kms de largo así como intereses comunes y mezclados con Egipto. La región fronteriza ha sido una puerta por la que se encaminaban armas y yihadistas hacia Siria e Iraq.

El EI puede incrementar también sus ataques en el este de Egipto a través de su afiliado Wilaya Sinai. Por su parte, Wilaya Barqa ha amenazado con atacar y secuestrar a egipcios en Libia y llevar ataques contra Egipto a través de Barqa y Fezzan.

Para complicar las cosas, no todas las fuerzas políticas de Libia apoyan los ataques egipcios. Algunos partidos prominentes como el Congreso Nacional Libio ven estos ataques como una violación de la soberanía libia, en contraste con su actitud en el pasado cuando no calificaron los ataques internacionales contra el régimen de Gadafi en tales términos.

Los Consejos de la Shura de los Muyahidines en las ciudades expresaron las mismas objeciones y acusaron al Ejército egipcio de colaborar con Haftar y de matar a civiles.

Por último, la actuación del Ejército egipcio en Libia significaría la apertura de dos frentes, Libia y el Sinaí, en los que haría frente a una dilatada guerra de guerrillas.

Tampoco existe una unanimidad en Egipto a favor de la implicación del país en un conflicto en Libia. Algunos partidos creen que Egipto está luchando la “guerra de otros” a pesar de su condena a los asesinatos de los coptos.

Por otro lado, no es un secreto que todos estos acontecimientos tienen lugar en un momento en el que el nuevo régimen egipcio trata de consolidar su poder a través de elecciones parlamentarias y logros económicos. Este nuevo conflicto podría llevar, sin embargo, a generar un rechazo popular al gobierno de Sisi.

Libia acusa a Turquía de apoyar el terrorismo en su territorio

Turquía ha advertido al primer ministro reconocido internacionalmente de Libia, Abdulá al Zinni, que evite realizar declaraciones “irresponsables” y “hostiles” después de que él acusara a Ankara de interferirse en los asuntos internos de Libia y apoyar el terrorismo.

“Esperamos que los responsables del gobierno interino de Libia revisen su actitud irresponsable hacia nuestro país y eviten declaraciones hostiles y sin fundamento”, dijo una declaración oficial del Ministerio de Exteriores turco el jueves.

Este choque diplomático se produjo después de que el primer ministro libio acusara a Turquía injerencia en los asuntos internos y de apoyo al terrorismo el miércoles durante una entrevista con el periódico Asharq al Ausat.

Al ser preguntado sobre el apoyo de grupos extranjeros a los terroristas en Libia, Zinni apuntó al papel de Turquía en este hecho y dijo: “Lo que proviene de Turquía tiene un impacto negativo en la seguridad y estabilidad de Libia”.

Durante su entrevista, Zinni también afirmó que el gobierno libio podría expulsar a las compañías turcas del país norteafricano si Ankara no detiene sus injerencias.

La declaración del Ministerio de Exteriores turco advierte, por su parte, al gobierno libio que Ankara se verá obligada a tomar “las medidas apropiadas” si tales declaraciones continúan.

Turquía aconsejó en enero a todos sus ciudadanos en Libia que abandonen el país debido a la deteriorada situación de la seguridad en él.

Libia tiene dos gobiernos rivales que luchan por el control del país. Una facción islamista controla la capital, Trípoli, mientras que el gobierno reconocido internacionalmente está situado en la ciudad de Tobruk.

El gobierno y el parlamento electo se vieron obligados a trasladarse a Tobruk después de que un grupo armado basado en la ciudad de Misrata, al noroeste del país, tomara Trípoli y la mayoría de instituciones gubernamentales en agosto de 2014.

Libia, Siria e Iraq han acusado al gobierno turco del presidente Recep Tayyip Erdogan de apoyar el terrorismo, incluyendo los grupos más extremistas como el EI y el Frente al Nusra, este último vinculado a Al Qaida.

mardi, 24 février 2015

Guerre illimitée ! La Psyop de Daesh porte pleinement ses fruits

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Guerre illimitée ! La Psyop de Daesh porte pleinement ses fruits

Auteur : Bernie Suarez
Traduction Dominique Arias
Ex: http://zejournal.mobi

La CIA et le complexe militaro-industriel US en sont déjà à plus de six mois de campagne publicitaire, promotionnelle et de communication pour Daesh. Début janvier 2015, la presse révélait que les USA avaient déjà claqué plus d’un milliard de dollars pour combattre Daesh, théoriquement dilapidés en frappes aériennes et batailles secrètes, non-télévisées, contre Daesh, où il s’avère après coup que les Américains s’en prenaient en réalité à des cibles syriennes.

Les architectes du plan ont bossé tellement dur sur cette Psyop de Daesh (1) qu’on commence maintenant à entrevoir assez clairement les objectifs initialement visés de toute cette opération – une opération qui est devenue, disons, une sorte de théâtre international d’opérations militaires. Ce théâtre mondialisé, Psyop de Daesh, porte à présent ses premiers fruits et les globalistes expriment désormais clairement leurs revendications, reconnaissant par là même les raisons pour lesquelles ils avaient initialement concocté cette Psyop de Daesh.

Ce qu’ils revendiquent, c’est le droit à un usage « illimité » de leur « capacité militaire », mais où ils veulent, quand ils veulent et (bien évidemment) contre qui ils veulent. Est-ce qu’un empire tyrannique pouvait rêver mieux ? Et avec pareille révélation, l’idylle entre Daesh, la trinité USA/CIA/Israël et les autres partenaires de Daesh au sein de l’OTAN devient désormais totalement évidente pour quiconque veut bien regarder les choses telles qu’elles sont.

Pendant plus de six mois les Américains et tous ceux qui dans le monde entier arrivent encore à conserver un minimum de sens critique ont eu à subir un déluge de pseudo images vidéo aussi vagues que mauvaises, de reportages info lourdement orientés, présentant oralement comme autant de faits avérés d’obscurs récits de soi-disant batailles contre Daesh. Et du début à la fin, mois après mois, quoi que les USA et leurs alliés pro-Daesh puissent lui infliger, Daesh n’en est jamais affecté le moins du monde. Tout ce qu’on trouve à nous dire, c’est : Daesh ne cesse de gagner en puissance !

Même quant il fut révélé que depuis au moins le mois de septembre, le bruit courait à travers tout l’Irak que « Daesh et la CIA ne faisaient qu’un », personne dans tous les médias occidentaux n’a levé le petit doigt pour faire capoter cette foutue Psyop, ne fut-ce qu’en rappelant le fait que pas une seule des filières de ravitaillement de Daesh n’a jusqu’ici été interrompue, que pas un seul de leurs comptes en banque n’a encore été bloqué, qu’aucune attaque (illégale) de la NSA contre leurs données informatiques (à l’instar de ce qui se pratique couramment contre des citoyens américains qui ne font rien de mal) n’a encore pu permettre de localiser les positions de Daesh ou de réunir des informations permettant de mettre fin au théâtre de Daesh. Pas un seul reportage dans le courant dominant des médias sur les centaines de camions de ravitaillement de Daesh convoyés en Syrie depuis la frontière turque. Pas un seul reportage sur tous les procédés par lesquels la Turquie soutient Daesh, ou sur le fait que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN permettent à Daesh d’être ravitaillée en permanence en eau, vivres, munitions, nécessaire de toilettes, etc. Rien !

Comment Daesh se débrouille pour avoir encore accès à Internet, passer ses coups de fil, communiquer, produire et diffuser sur Internet des vidéos magnifiquement produites, mystère et boulle de gomme ! Au lieu de ça, on a quoi ? Rita Katz, du département production de Daesh, et son SITE institute (estampillé propagande antiterroriste par la CIA), qui nous raconte qu’elle est tombée tout à fait par hasard sur des vidéos de décapitations de Daesh, et qu’elle est arrivée à les montrer au monde entier avant même que Daesh ait trouvé le temps de faire la promotion de ses propres vidéos. Et à part ce genre d’absurdité, pas le moindre indice dans les médias d’une seule initiative pertinente pour stopper la progression de Daesh.

Au contraire, depuis le lancement du Daesh show les médias n’ont eu de cesse de faire de la pub pour Daesh, d’en vanter les exploits et de montrer au monde combien Daesh s’avère chaque jour plus hallucinante et invulnérable. Depuis le lancement de cette formidable campagne publicitaire, vers la fin de l’été 2014, nous avons vu le script de la Daesh Psyop évoluer depuis la vidéo de la pseudo décapitation de James Foley, supprimée sur YouTube parce que trop graphique et offensive, vers l’émergence d’une organisation paramilitaire désormais pleinement transnationale (théoriquement), plus puissante et mieux organisée qu’aucune nation au monde.

Nous avons aussi pu voir les commentaires de départ se transformer, au fil des mois, en un récit épique raconté très différemment par des types diamétralement opposés de couverture médiatique. D’un côté les médias réellement alternatifs, indépendants et non-industriels, qui ont collectivement mis à nu le mythe de Daesh et montré à quel point ce mythe devenait, un reportage après l’autre, de plus en plus absurde et ridicule. De l’autre le courant dominant des médias industriels qui matraque inlassablement sa pub pour l’indomptable Daesh, pour bien l’enfoncer, quotidiennement et méthodiquement dans la tête des téléspectateurs, afin de les préparer à approuver et soutenir le lancement d’une nouvelle guerre, désormais sur le point de démarrer.

Si vous faites l’inventaire de toutes les Unes de journaux de ces six derniers mois, vous constaterez très probablement que Daesh y a totalisé plus de gros titres que n’importe quel autre sujet. Dans une société aussi orwellienne que la nôtre (et qui souffre d’amnésie dans ce domaine grâce aux médias du « ministère de la vérité », ou courant dominant, qui changent régulièrement les grands titres pour les rajuster sur l’ordre du jour), on constate que les récits sur Daesh ont une étonnante tendance à se répéter, au point de ne même plus être raccord avec le script des médias eux-mêmes, et de s’éloigner de plus en plus de la réalité, de ce qui est avéré ou même de ce qui est simplement rationnel.

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Et pour couronner le tout, la manière complètement délirante dont la machine médiatique de la CIA pédale depuis des mois pour nous fourguer absolument sa pub pour Daesh se retrouve à présent intégralement mise à nu par les dernières exigences de la Maison Blanche, qui revendique maintenant ouvertement le droit à un usage illimité de sa puissance militaire pour pouvoir dorénavant frapper et tuer qui bon lui semble ! Pour mettre toute cette Psyop en perspective, jetons un œil à la succession des réponses de Washington au sujet de Daesh sur les six derniers mois.

Chronologie des réactions de la Maison Blanche à propos de Daesh

Début septembre 2014, en réponse aux pseudo-récits et vidéos de décapitations de Daesh qui, à l’assaut de Mossoul, aurait fait main basse sur des stocks entiers d’armes américaines, Obama déclare : « Nous n’avons pas de stratégie… » Plutôt inhabituel comme déclaration pour un dirigeant US supposé répondre à une menace ! La stratégie à ce stade était simplement de veiller à ce que les États-Unis aient vraiment l’impression d’être « the underdog » (c’est-à-dire « donnés perdants » dans un match pas net). C’est une stratégie particulièrement connue des entraîneurs de boxe, mais on la retrouve très souvent dans le sport. Tout le monde sait que la plupart des gens aiment bien et même préfèrent miser sur celui qui est a priori donné perdant. L’idée de tirer pleinement parti de ce penchant naturel à parier sur celui qui a la plus mauvaise cote était l’un des points clé de la stratégie initiale, pour piquer les américains au vif et les enrôler dans le soutien massif à une « action » contre Daesh.

A l’époque, les médias dominants suivaient exactement la même ligne, soutenant ce qui allait se confirmer comme La stratégie à tenir jusqu’à fin 2014, début 2015. Le plan ? Donner Daesh grand favori en en parlant continuellement et continuer de montrer au monde qu’ils sont de plus en plus redoutables, tout en donnant l’impression que nous ne serons pas à la hauteur pour leur faire face.

Après le lancement de la stratégie du « nous sommes donnés perdants », en septembre 2014, on a eu droit à tout un tas de récits vraiment inhabituels, comme les fanfaronnades de Daesh vantant ses exploits sur les réseaux sociaux, Daesh produisant des vidéos promotionnelles incluant le meurtre de non-supporters, Daesh recrutant massivement à l’autre bout du monde, Daesh allant même jusqu’à imprimer sa propre monnaie… Fin 2014, il n’y avait littéralement rien que Daesh n’ait déjà accompli.

Début 2015, l’image de Daesh était définitivement vendue et dès le mois de janvier Washington annonçait la création d’une nouvelle « Force d’intervention » secrète, prête à combattre Daesh. Aucun détail concernant cette force d’intervention ne pouvait être divulgué. La seule chose dont on pouvait être sûr c’est que ça allait encore nous coûter une fortune, que les autres pays (pro-Daesh) de l’OTAN seraient tenus d’emboîter le pas, et que cette force d’intervention serait basée quelque part au Proche ou au Moyen-Orient, c’est-à-dire pile dans la région du monde où les USA s’ingèrent illégalement depuis des années dans leur quête de domination du monde.

Début février 2015, la réaction d’Obama et de la Maison Blanche était : « Obama met en garde de ne pas exagérer la menace de Daesh ». Ce type de position et de réaction à l’égard de Daesh est ce qu’on appelle un renversement de psychologie. Obama, qui jusqu’ici se donnait lui-même perdant, commence à présent à se positionner comme quelqu’un qui se sent prêt à attaquer Daesh, comme quelqu’un de calme, qui ne souhaite pas passer pour un belliciste. Mais tout ça était clairement couru d’avance.

Et bien sûr, peu après cette mise en scène, où il s’efforce d’avoir l’air calme et détendu, Obama réagit maintenant au feuilleton Daesh en forçant le trait. A chaque fois qu’un pseudo groupe terroriste obtient des États-Unis soutien, munitions, ravitaillement et appui promotionnel, Washington se prétend sur le point d’attaquer. Evidemment, prétendre devoir répondre à une telle mascarade en déchainant d’un coup toute la puissance militaire des USA est pour le moins disproportionné.

A peine quelques jours après sa demande de lancement d’une « guerre illimitée » au Moyen-Orient, qui cadre parfaitement avec les plans du PNAC (Project for the New American Century, ou « Projet pour le nouveau siècle de l’Amérique »), on annonce l’envoi de 4 000 soldats américains au Kuwait pour combattre Daesh. Voilà ce qui arrive quand la machine médiatique de la CIA et ses politiciens attitrés prennent des décisions à l’avantage du complexe militaro-industriel ! Et tout le monde reste planté là, pantois, à regarder cette bande de psychopathes nous bassiner avec Daesh et se déclarer de facto en droit de lancer une « guerre illimitée ».

Les super-pouvoirs de Daesh transcendent la réalité

Comme je le soulignais dans un récent article à propos de la monumentale campagne publicitaire dont les médias industriels gratifient sciemment Daesh, la plupart des gens ne réalisent absolument pas l’amplitude de cette campagne ni à quel point Daesh y est plus que divinisé. Un obscur ramassis de mercenaires (payés 300 dollars par mois, parait-il) et enrôlés dans les bas fonds des quatre coins du Proche-Orient, avec des pouvoirs à la Jésus Christ ou Superman, mais combinés ensemble. A en croire l’industrie médiatique occidentale, les services de renseignements de Daesh sont capables de coiffer sur le poteau tous leurs adversaires mis ensemble. Une armée supra-humaine, face à laquelle tous les services de renseignements militaires du monde travaillant de concert finissent totalement largués ; capable d’échapper aussi bien à tous les systèmes de surveillance internationaux qu’aux fouilles illégales de données de la NSA ; et par-dessus le marché non seulement capables, de se battre sur plusieurs fronts et contre plusieurs pays en même temps, mais qui gagnent en plus !

J’ai déjà écrit là-dessus mais, la marque Daesh s’est imposée face au monde (d’après la machine médiatique de la CIA) dotée de capacités technologiques plus affutées que des lames de rasoir : programmateurs, hackers, super-anguilles de l’informatique, imbattables, intraçables et capables de véritables prouesses sur les réseaux sociaux. Dans le monde entier, leur représentation du monde complètement débile et psychopathe se révèle irrésistiblement attrayante : Américains moyens, Canadiens, Australiens, [Belges, Français ndt], même les femmes tombent sous le charme !! Du jour au lendemain, des gens de tous bords décident soudain, apparemment sans aucune raison, de rejoindre Daesh. A mon avis, tout ce beau monde (si vraiment ils existent) se laisse surtout hypnotiser par le monumental battage médiatique dont bénéficie Daesh dans les médias de masse. Comme quoi, la pub et le matraquage médiatique, ça marche vraiment !

Briser la fascination hypnotique pour Daesh

Récemment, j’ai vu un représentant éminent de la Gauche twitter son scepticisme sur la théâtrale mise en scène de Daesh. Doit-on y deviner l’amorce d’un virage dans les médias dits de gauche ? En attendant (ce qu’attend d’ailleurs l’humanité entière) que dans le monde des médias les uns et les autres commencent enfin à emboiter le pas, à sortir du rang, et à chercher vraiment à faire toute la lumière sur toute cette histoire, on peut être certain que les choses auront le temps d’empirer joliment avant que ça ne s’améliore. Daesh est incontestablement une partie du puzzle pour le nouvel ordre mondial. C’est un outil implacable pour asservir l’humanité en exterminant et en anéantissant les nations souveraines qui refusent de se soumettre et osent nous tenir tête (Syrie, Iran [Irak, Libye, etc. ndt]), afin de mieux nous asservir ensuite. En attendant, la lancinante migraine de Daesh, qu’on l’appelle théâtre ou Psyop, continuera sa besogne, hélas ! Dans cette Psyop de Daesh, les globalistes lui ont refilé tous les atouts possibles pour la placer au pinacle, et tout ce qui nous reste à espérer maintenant c’est que ce soit justement cet excès de zèle qui finisse par causer leur perte.

A nous de faire notre possible pour mettre à nu les visées bellicistes de cette sinistre Psyop dont on voit le principal objectif porter déjà ses premiers fruits. Les gangsters globalistes veulent pouvoir mener une guerre sans limites, et c’est à nous de les en empêcher. Pour cela, il nous faut cesser de nous représenter Daesh et les gangsters du nouvel ordre mondial comme des entités différentes, elles ne sont qu’une seule et même chose. L’Etat Islamique est véritablement une pièce maîtresse dans la stratégie du nouvel ordre mondial. Sans Daesh, toute cette stratégie part en eau de boudin. Essayez de comprendre cette logique et de vous sortir la tête de cette Psyop de Daesh. Pour l’instant, c’est aussi simple que ça : pas de Daesh, pas de nouvel ordre mondial ! Obama le sait pertinemment, la Maison Blanche le sait pertinemment, ce traitre de John McCain n’en doute pas une seconde et presque tout le monde à Washington en est pleinement conscient.

Plus que jamais, il est important de dénoncer les médias de masse et d’espérer que suffisamment d’infos et de réflexions sérieuses sortiront des médias indépendants pour réveiller les Occidentaux et bloquer cette nouvelle pirouette de Washington pour s’autoriser une nouvelle guerre. Dites Non à toujours plus de guerres barbares ; dites Non à la propagande (légale) de nos gouvernements pour promouvoir la guerre ; dites Non au soutien systématique à des groupes terroristes mis en scène par les globalistes pour atteindre leurs objectifs réels. On en est à un stade où les Occidentaux sont complètement assommés de revenir sans arrêt au même scénario : Problème-Réaction-Solution. Il est temps de faire marche arrière et de changer le paradigme qui permet à ce scénario monté en boucle de se répéter à l’infini. Nous savons pertinemment que les « solutions » proposées par nos gouvernements ne solutionnent absolument rien et ne font qu’aggraver le problème. A chaque fois on nous refait le coup, et à chaque fois on se retrouve ré-embarqué dans le même faux plan : Problème-Réaction-Davantage de problèmes.

Nous devons absolument trouver d’autres solutions, sans quoi on n’y survivra pas ; de vraies solutions pour le monde, des solutions efficaces et qui marchent vraiment. Notre futur, celui de l’humanité, tient littéralement à notre capacité d’arrêter ou de remplacer le système de contrôle, celui qui leur permet de brider notre capacité à opter pour de vraies solutions. Et c’est précisément sur les ressources dont nous serons capables de faire preuve dans ce domaine que se jouera notre avenir et celui de l’espèce humaine.

(1) Psyop : opération de guerre psychologique, généralement de désinformation visant à manipuler, désorienter ou leurrer l’ennemi (sachant que sur le « home-front », le front intérieur, l’ennemi c’est toute personne susceptible de se poser des questions ou de dénoncer les crimes de son propre camp ou de ses alliés).


- Source : Bernie Suarez-Traduction Dominique Arias

lundi, 23 février 2015

Obama vindt dat wereld begrip moet hebben voor ISIS

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Obama vindt dat wereld begrip moet hebben voor ISIS

President weigert nog altijd te spreken van ‘islamitische terreurgroepen’

Amerikaans ministerie BuZa: ISIS aanpakken door hen niet te vermoorden, maar een baan te geven

Obama blijft volhouden dat islamitisch terrorisme niet bestaat en dat christenen daarom niet het slachtoffer kunnen zijn. Dus waarom zou hij daar dan aandacht aan besteden?

De Amerikaanse president Barack Hussein Obama heeft opnieuw een verbijsterende uitspraak gedaan door te zeggen dat de wereld meer begrip moet hebben voor de ‘grieven’ van ISIS. Tevens weigert hij nog steeds om ISIS ‘islamitisch’ te noemen. Op een gisteren gehouden conferentie over ‘extremisme’ werden de termen ‘islamitische terreur’ of ‘moslim terreur’ dan ook niet één keer door hem genoemd. Tegelijkertijd had Obama wel openlijk extremistische en antisemitische moslims uitgenodigd.

‘Pogingen om gewelddadig extremisme tegen te gaan zullen alleen succes hebben als burgers hun legitieme grieven op democratische wijze en door sterke burgergemeenschappen kenbaar kunnen maken,’ schreef Obama in een ingezonden artikel in de L.A. Times.

ISIS - moslims die massaal vrouwen en zelfs peuters verkrachten, kinderen executeren omdat ze naar voetbal kijken, en christenen onthoofden? Die overal waar ze komen op de meest gruwelijke wijze dood en verderf zaaien als mensen zich weigeren tot de islam te bekeren en zich aan de racistische Sharia wetten te onderwerpen? Burgers? Democratisch? Legitieme grieven?

Truth-Has-Been-Spoken.jpgMassaslachting van christenen door moslims doodgezwegen

Niet alleen weigert Obama stelselmatig hen islamitische terroristen te noemen –ondanks het feit dat ze zich terecht beroepen op de Koran, de uitspraken van Mohammed en de bevelen van Allah-, hij weigert ook nog altijd om ook maar één keer rechtstreeks te veroordelen dat het vooral christenen zijn die het doelwit zijn van ISIS, en dat enkel vanwege hun geloof.

‘Geef ISIS-strijders een baan’

In de persverklaring van het Witte Huis over de onthoofdingen door ISIS op een strand in Libië zult u dan ook tevergeefs zoeken naar de woorden ‘christenen’, ‘Kopten’, ‘islam’ of ‘moslims’. Een woordvoerder van het ministerie van Buitenlandse Zaken verklaarde in een TV interview zelfs dat ISIS beter zou kunnen worden aangepakt door de jihadisten niet te vermoorden, maar hen een baan te geven.

New York Post: Opstelling president ‘gestoord’

De New York Post vindt het letterlijk ‘gestoord’ dat Obama al die terreurgroepen zoals ISIS, Al-Qaeda, de Taliban en Boko Haram, die openlijk de islam als basis hebben, weigert te associëren met de islam. Zelfs liberale en linkse Amerikaanse media zoals CNN, die de afgelopen jaren vrijwel kritiekloos achter Obama hebben gestaan, protesteren nu (1).

‘Circusvoorstelling’: Obama nodigde extremisten uit

MSNBC, al jaren een fervente propagandist voor het Witte Huis, noemde Obama’s conferentie over extremisme letterlijk een ‘circusvoorstelling’ (4). Dat kwam mede omdat Obama juist enkele bekende moslimextremisten had uitgenodigd, zoals Israëlhater Ali Jakvani, die op zijn Facebook een selfie heeft staan met sjeik Khalid Yasin, een voorstander van de Sharia –zo verheerlijkt hij het afhakken van handen en hoofden- en iemand die preekt dat moslims geen niet-moslims als vrienden mogen hebben.

Andere zeer dubieuze eregasten van de president waren Jihad Turk, president van een Islamitische Hogeschool die pleit voor een totale boycot van Israël; professor Ahmed Younis, die beweert dat Nazi kopstuk Adolf Eichmann een Jood was, dus de Joden in feite zelf de Holocaust pleegden, en Salam Al-Maryati, president van MPAC, die al jaren openlijk achter Hezbollah staat en het streven om de Joodse staat weg te vagen. (5)

Tijdens het recente Nationale Ontbijtgebed riep Obama zich ook al de verontwaardiging van het land over zich af door de wandaden van  ISIS te bagatelliseren door te wijzen op de ‘gruweldaden’ die christenen 800 tot 1000 jaar geleden zouden hebben begaan tijdens de kruistochten.

Focus op ‘extreemrechtse’ Amerikanen

Volgens vaste Infowars auteur Paul Joseph Watson past Obama’s weigering het islamitische terrorisme te benoemen perfect in zijn tactiek om zijn beleid te focussen op het ‘binnenlandse extremisme’. In de laatste ‘terreur beoordelingslijst’ van de FBI worden islamitische terreurgroepen niet één keer genoemd, maar ligt de nadruk enkel op het bestrijden van zogenaamd ‘extreemrechtse’ Amerikaanse burgers en milities die openlijk het gezag van de federale overheid betwisten en ‘de vrijheid van het individu benadrukken’, zoals al in 2012 in een officieel onderzoek van het ministerie van BuZa werd gesuggereerd. (2)

Moslim Broederschap terroristen hebben vrij toegang tot VS

Vorig jaar lekte er zelfs een lijst van het ministerie van Homeland Security naar buiten met daarop de namen van moslims met aangetoonde banden met het terrorisme (zoals de Moslim Broederschap terreurbeweging), die uitdrukkelijk NIET mogen worden tegengehouden en zelfs niet mogen worden gevisiteerd of ondervraagd als ze het land in willen reizen. (3)


Xander

(1) Infowars
(2) Infowars
(3) Infowars
(4) Breitbart
(5) Breitbart

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

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Un communiqué de Bernard Lugan:

Libye: qui présentera "l'addition" à MM. Sarkozy, Juppé et BHL?

Au mois de mars 2011, à l'issue d'une campagne médiatique d'une rare intensité initiée par BHL, Nicolas Sarkozy décida d'entrer en guerre contre le colonel Kadhafi avec lequel il était encore dans les meilleurs termes quelques mois auparavant.

Le 17 mars, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, arracha la résolution 1973[1] au Conseil de Sécurité de l'ONU, ce qui permit d'ouvrir les hostilités.

Le 19 mars, 19 avions français (chasseurs et ravitailleurs) lancèrent un raid de 2h30 au dessus de la Libye. L'incompréhensible guerre franco-libyenne ou otano-libyenne, venait de débuter.

Les raisons de ce conflit aux conséquences à ce point dramatiques qu'une intervention internationale paraît aujourd'hui indispensable sont toujours aussi mystérieuses. A l'époque, l'Elysée avança l'argument d'une action humanitaire destinée à "sauver la population de Benghazi". Le mardi 16 décembre 2014, le président tchadien Idriss Deby donna une autre explication en déclarant qu'en entrant en guerre en Libye : " l'objectif de l'OTAN était d'assassiner Kadhafi. Cet objectif a été atteint"[2].

Quoiqu'il en soit de ses causes officielles ou officieuses, réelles ou supposées, étayées ou fantasmées, le résultat de cette guerre "pour la démocratie et les droits de l'homme", est catastrophique :

- Les alliés islamistes du Qatar et de la Turquie ont pris le contrôle d'une partie des approvisionnements gaziers et pétroliers de l'Europe.

- Daesh a lancé une entreprise de coagulation des milices islamistes. Celles qui lui ont fait allégeance contrôlent une partie de la Cyrénaïque et à l'ouest, elles sont sur la frontière tunisienne. Partout, elles font régner la terreur.

- L'Egypte est directement menacée ainsi que la Tunisie et l'Algérie. Au sud, le Tchad et le Niger sont en première ligne alors qu'avec Boko Haram un second front islamiste s'est ouvert sur leurs frontières.

- Les gangs islamo-mafieux déversent des dizaines de milliers de migrants sur les côtes européennes. Au lieu de les refouler, la marine italienne les récupère en mer pour les installer en Europe...d'où ils ne repartiront plus. Or, tout le monde sait que des terroristes se dissimulent parmi eux et qu'ils vont créer des cellules "dormantes" au sein de l' "espace Schengen".

Face à ce désastre, comme s'ils étaient étrangers au chaos qu'ils provoquèrent, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé aspirent à la plus haute charge de l'Etat français. Quant à leur inspirateur guerrier, il continue à promener sa superbe et son échancrure de col sur les plateaux des télévisions...

Notes

[1] Voir à ce sujet le texte de la conférence de presse d'Alain Juppé à New York (www.ambafrance-at.org).

[2] Voir mon communiqué daté du 1 janvier 2015 dont le titre est "Le but de la guerre était-il d'assassiner le colonel Kadhafi ?".

Lire l'Afrique réelle cliquez là

dimanche, 22 février 2015

OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

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OPPOSÉ AUX FRAPPES CONTRE L’ÉTAT ISLAMIQUE EN LYBIE, LE QATAR RAPPELLE SON AMBASSADEUR EN EGYPTE !

Source: www.noterror.fr 

Le Qatar a rappelé jeudi 19 février son ambassadeur en Égypte à la suite d’un différend survenu lors d’une réunion de la Ligue arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, a annoncé l’agence de presse officielle QNA.

Selon un responsable du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Doha a décidé de rappeler pour consultations son ambassadeur au Caire en raison d’une déclaration du délégué égyptien à la Ligue arabe, a indiqué QNA.

L’ÉGYPTE ACCUSE LE QATAR DE SOUTENIR LE TERRORISME

L’agence qatarienne n’a pas donné de précisions sur la teneur de la déclaration du délégué égyptien. Mais la chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera a affirmé que les Égyptiens avaient accusé le Qatar de soutenir le terrorisme.

Des médias égyptiens ont eux aussi rapporté que le délégué égyptien à la Ligue arabe, Tariq Adel, avait accusé le Qatar de soutenir de terrorisme, au motif que le délégué qatarien avait exprimé des réserves sur une clause approuvant les raids aériens égyptiens contre les djihadistes.

Le ministère qatarien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué que le Qatar avait émis dans le cadre de la Ligue arabe des réserves sur une approbation des raids égyptiens en Libye, soulignant la nécessité de « consultations avant toute action militaire unilatérale contre un autre État membre » de l’organisation panarabe.

Des appareils F-16 de l’armée de l’air égyptienne ont bombardé mardi des bases djihadistes à Derna, dans l’est de la Libye, à la suite de la publication par l’EI d’une vidéo montrant la décapitation de 21 coptes égyptiens qui se trouvaient en Libye à la recherche de travail et avaient été capturés par le groupe.

samedi, 21 février 2015

Siria, Iraq e Califfato, eredità della prima guerra mondiale

Siria, Iraq e Califfato, eredità della prima guerra mondiale

Rievocazioni

Michele Rallo

Ex: http://www.rinascita.eu

post_war_iraq.jpgChe cosa sta succedendo in Siria e in Iraq? Semplice: sta succedendo che uno dei principali alleati degli Stati Uniti nella regione – l’Emirato del Qatar – stia finanziando ed armando un esercito di terroristi che vuole cancellare Iraq, Siria, Libano e Giordania, ed al loro posto creare un impero clericale – il Califfato – ispirato ad una interpretazione fondamentalista dell’Islamismo nella sua versione sunnita.
Scopo di questo articolo non è, tuttavia, quello di investigare sul presente, magari alla ricerca di imperscrutabili disegni destabilizzatori, bensì quello di analizzare le radici storiche di ciò che sta avvenendo oggi. Ebbene, anche questa orrenda guerra in-civile, nasce dagli errori commessi dai vincitori della Prima guerra mondiale (Italia esclusa) e dalla loro pretesa – assurda, boriosa, arrogante – di tracciare i confini delle nuove nazioni mediorientali senza alcun rispetto per le popolazioni che vi sarebbero state incluse. Esattamente come la medesima pretesa aveva presieduto ai nuovi confini europei, creando Stati artificiali (la Cecoslovacchia, la Jugoslvaia), gonfiandone artificialmente altri (la Polonia, la Romania), mutilando i paesi vinti e ponendo le premesse per quel sanguinoso regolamento di conti che sarebbe stato poi la Seconda guerra mondiale.


Orbene, tutto nasceva, all’indomani della Grande Guerra, dalla spartizione delle spoglie dei vinti; e in particolare – per l’argomento di cui trattiamo oggi – dalla spartizione delle province arabe dell’Impero Ottomano. “Spartizione”, in verità, è un termine inadatto, perché nei fatti si trattava dell’acquisizione di quasi tutto da parte di una sola alleata, l’Inghilterra; della tacitazione con un piatto di lenticchie della seconda alleata, la Francia; e della maramaldesca esclusione della terza, l’Italia. Ma sorvoliamo anche su questo aspetto (che potrà essere oggetto di un ulteriore approfondimento) e concentriamo la nostra attenzione su quanto veniva stabilito, prescindendo da giudizi morali o da valutazioni politiche.
Si tenga ben presente – innanzi tutto – che fino a prima della Grande Guerra, l’Impero Ottomano si estendeva su tre continenti: dai Balcani all’Anatolia, al Medio Oriente, all’Egitto (ancorché assoggettato all’occupazione “provvisoria” dell’Inghilterra sin dal 1882).

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Nel maggio 1919, approfittando di una momentanea (e polemica) assenza dell’Italia dalla Conferenza della pace di Parigi, Inghilterra e Francia si accordavano per spartirsi le colonie tedesche e le regioni arabo-ottomane. Qualche briciola ai giapponesi nel lontano Pacifico e nulla all’Italia, che si voleva così punire per aver osato opporsi all’assegnazione di Fiume al Regno Serbo-Croato-Sloveno. Alla Francia – come già detto – un piatto di lenticchie: la Grande Siria – comprensiva del Libano – che si saldava al Kurdistan (poi cancellato) e ad una “zona d’interessi” nell’Anatolia sud-orientale (poi abbandonata precipitosamente di fronte all’avanzata di Atatürk). Tutto il resto all’Inghilterra, forse per diritto divino.
Naturalmente, non si poteva esplicitare la natura sfacciatamente colonialista di questa manovra, e ciò per due ordini di motivi: il rispetto del diritto di autodeterminazione dei popoli (che era stato la scusa per giustificare l’ingerenza degli USA in una guerra europea) ed i ripetuti impegni – assunti solennemente dall’Inghilterra – di concedere l’indipendenza agli arabi, se questi si fossero sollevati contro i turchi. Veniva perciò ideato un marchingegno che potesse in qualche modo mascherare i reali intenti di questa operazione: si riconosceva che le popolazioni arabe erano in grado di governarsi da sole, ma le si affidava alla neonata Società delle Nazioni, che avrebbe dovuto amministrarle provvisoriamente e poi accompagnarle verso la completa indipendenza. La S.d.N. poi, attraverso un “mandato”, le affidava – sempre “provvisoriamente” – «al consiglio e all’assistenza amministrativa di una Potenza mandataria».


Questo, nelle grandi linee. Per i dettagli, si rimandava tutto ad una successiva “Conferenza interalleata”, la quale avrebbe dovuto occuparsi anche del destino della Turchia, che l’Inghilterra avrebbe voluto praticamente cancellare dalla carta geografica. La Conferenza si teneva nell’aprile dell’anno seguente in Italia, a San Remo; le sue conclusioni saranno pochi mesi dopo recepite dal trattato di Sèvres, che però non andrà mai in vigore.


Frattanto – tra il maggio del ’19 e l’aprile del ’20 – si era verificato un fatto di non poca importanza: nella regione kurda di Mosul era stato scoperto il petrolio, tanto petrolio. E, allora, i “buoni” della situazione (cioè gli inglesi e i cugini americani) non potevano certo consentire che quel tesoro finisse – tramite il mandato sul Kurdistan – in mani francesi. Tutto lo scenario mediorientale stabilito a Parigi, perciò, veniva cancellato, e la carta geografica del Medio Oriente era ridisegnata ex novo. Il Kurdistan spariva: le sue regioni non petrolifere venivano divise fra la Turchia, la Persia (oggi Iran) e la Siria. Le sue regioni petrolifere, invece, erano accorpate al territorio arabo-sunnita di Baghdad ed a quello sciita di Bassora. Insieme, le tre regioni – che non avevano nulla in comune – erano racchiuse in uno Stato artificiale cui veniva dato il nome (persiano) di Iraq. Naturalmente – inutile dirlo – il relativo mandato era assegnato all’Inghilterra.


La Francia – depredata anche delle lenticchie – non faceva una piega. Incassava pure quest’altra scorrettezza (non certamente la prima!) da parte dei fedeli alleati britannici, continuando disciplinatamente a svolgere il ruolo – come più tardi dirà Mussolini – di “cameriera dell’Inghilterra”. Ad onor del vero, riceverà poi una specie di liquidazione per il suo cessato servizio in Kurdistan: il 25% delle azioni di due compagnie petrolifere, la Turkish Petroleum C° e la Anglo-Persian Oil C°; una inezia, a fronte del fiume di denaro che scaturirà dai pozzi petroliferi iraqeni.

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Naturalmente, non era questo l’unico pasticcio ascrivibile alla fantasiosa diplomazia degli “Alleati”. Ricordo un complicatissimo balletto di prìncipi ashemiti, prima designati Re di una determinata nazione, poi dirottati su un altro trono, costretti a deambulare sino alla attribuzione delle definitive corone in Siria, Giordania, Iraq. E ricordo, naturalmente, l’assurda vicenda della Palestina: promessa contemporaneamente agli arabi (accordo McMahon-Hüsseyn del 1916) ed agli ebrei (dichiarazione Balfour del 1917).


Ma, anche qui, tralasciamo tante vicende che pure sarebbe interessante approfondire, e concentriamoci sull’argomento che in questo momento ci preme maggiormente: sulle conseguenze dirette, cioè, che la decisione di cancellare il Kurdistan e di creare l’Iraq aveva – ed avrà poi fino ai nostri giorni – sugli equilibri del Medio Oriente e, in particolare, della regione compresa fra l’Anatolia orientale e quella che una volta si chiamava Mesopotamia.


Incominciamo dal Kurdistan, paese a maggioranza musulmana, ma non arabo ed etnicamente affine più all’Iran e alla Turchia che non al resto dell’Iraq. Orbene, dopo aver brevemente sognato ad occhi aperti di poter raggiungere l’indipendenza e l’unità nazionale, i kurdi vedevano repentinamente la loro patria annullata con un colpo di penna ed i loro territori divisi fra la Turchia (a nord), l’Iraq (a sud), la Persia (ad est) e la Siria (ad ovest). Da quel momento iniziava la disperata resistenza nazionale kurda contro le nazioni occupanti, resistenza che ha talora dato vita ad episodi di vera (e crudele) guerra civile, incidendo pesantemente sulla vita politica e sulla stabilità dei quattro paesi interessati. Ricordo – fra gli altri episodi – la breve stagione della Repubblica Popolare Kurda in territorio iraniano (1945), il bombardamento con gas nervino dei guerriglieri peshmerga di Halabja in territorio iraqeno (1988), e soprattutto la lunga stagione di lotte politiche ma anche di sanguinario terrorismo attuata in Turchia dal PKK di Ochalan.


E veniamo all’Iraq, paese – come abbiamo visto – del tutto artificiale, messo insieme soltanto per favorire l’accaparramento delle sue immense risorse petrolifere da parte di inglesi e americani. Tralasciamo tutta una serie di episodi significativi (come la rivolta filotedesca e filoitaliana del 1941) e veniamo alla sua storia più recente. Nel 1968 un colpo-di-Stato militare portava al potere il Baath, un partito nettamente laico ispirato ai princìpi di un nazionalismo panarabo (ma non panislamico) e di un socialismo nazionale (ma non marxista). Ostile agli Stati Uniti e ad Israele, il Baath governava già la Siria (dal 1963) ed aveva numerosi punti di contatto con il movimento degli Ufficiali Liberi nasseriani, al potere in Egitto dal 1952. La leadership del baathismo iraqeno – procediamo sempre in estrema sintesi – era in breve assunta da Saddam Hussein, prima Vicepresidente e poi – dal 1979 – Presidente della Repubblica.


Il laicismo del Baath, oltre ad essere in linea con le proprie radici politiche, era anche l’unico sistema in grado di tenere unito un paese formato da tre diverse realtà etnico-religiose, con una maggioranza musulmana spaccata in due (60% sciiti e 40% sunniti) e con una consistente (allora) minoranza cristiana. Altra peculiarità del baathismo era un rigido nazionalismo economico, che si estrinsecava nella nazionalizzazione dell’industria petrolifera (1972) e nell’utilizzo dei suoi proventi per una profonda modernizzazione del paese e per accrescere il benessere degli abitanti.


Abbattuto il regime baathista ad opera di una pretestuosa invasione americana (2003), il paese è – naturalmente – andato in frantumi: l’antagonismo politico fra le tre componenti è salito alle stelle; per tacere della quarta componente, la cristiana – un tempo rispettata da tutti – che era fatta oggetto della pesante ostilità di un fondamentalismo islamico in forte crescita. Pochi anni dopo, gli Stati Uniti e i loro alleati nella regione avviavano una guerra di aggressione – condotta attraverso un esercito mercenario armato e finanziato ad hoc – contro il regime baathista siriano del presidente Assad, con la scusa (fondata ma assolutamente risibile in Medio Oriente) che il regime di Damasco fosse una dittatura.
È da questo esercito mercenario – in larga parte formato da gruppi fondamentalisti – che è nato l’esercito del Califfo e la sua sorprendente creatura politica: l’ISIS, ovvero Stato Islamico dell’Iraq e della Siria.

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Obiettivo dell’ISIS e dei suoi sponsor (il Qatar soltanto?) è quello di frantumare l’Iraq, togliendogli la maggior parte dei territori petroliferi e lasciando il resto del paese alla maggioranza sciita ed all’alleanza con il correligionario Iran. Contemporaneamente, il Kurdistan iraqeno dovrebbe poter dichiararsi indipendente, ma privato delle sua zona più ricca di petrolio – Mosul – che dovrebbe rimanere al Califfato (ed alla commercializzazione qatarina) per garantire la sopravvivenza economica della creatura jihadista.


Il progetto presenta numerosi gravi inconvenienti (si pensi all’effetto destabilizzante per la Turchia che avrebbe uno Stato kurdo ai suoi confini), ma è quello che – si dice – abbiano elaborato gli strateghi di Israele: tornare alla situazione del 1919 e cancellare Iraq, Siria e Libano, frantumandoli in una miriade di staterelli coincidenti con le varie realtà etnico-religiose del Medio Oriente. E pazienza se, fra queste realtà, ce ne dovesse essere una che vuol mettere a ferro e fuoco il mondo intero.


Ex: http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=23700

vendredi, 20 février 2015

Setting the Stage for Another Proxy War in Yemen

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A Dangerous Game

Setting the Stage for Another Proxy War in Yemen

by MICHAEL HORTON
Ex: http://www.counterpunch.org

On 26 September 1962, four tanks rumbled through a moonless night and surrounded Imam Badr’s palace in the Yemeni capital of Sana’a. Hearing the tanks Badr and his father-in-law descended from the highest room of the palace moments before it was shelled.

The coup that would plunge north Yemen into almost eight years of bloody civil war was underway. Imam Badr ordered his remaining guards to bring him Bren guns. Then Badr and his father-in-law stepped out onto a balcony and opened fire on the mutinous soldiers that surrounded the palace while gasoline soaked sandbags were ignited and hurled onto the tanks below. The soldiers momentarily fled and Badr lived on to fight from northwest Yemen’s rugged mountains until his eventual exile in the UK in 1970. Imam Badr’s exile marked the end of the Zaidi Imamate that had ruled parts of Yemen for a thousand years.

The leader of the coup was the chief of Badr’s corps of bodyguards, Colonel Abdullah al-Sallal who was supported by Egyptian president Gamal Abdel Nasser. Within months, several thousand Egyptian soldiers were on the ground in north Yemen to support Sallal’s republicans in their fight against Badr’s royalists. The royalists were bankrolled by Saudi Arabia and covertly supported at various times by Jordan, Israel, Iran, France, and the UK, all of whom had a strategic interest in weakening Nasser and the Egyptian Army. Nasser would eventually commit more than fifty-thousand soldiers supported by MiGs and heavy weaponry to Yemen. Despite the number of soldiers, extensive air-support, and even the Egyptians’ use of chemical weapons, the war in Yemen became what Nasser would later describe as, ‘my Vietnam.’

With the recent Houthi takeover of much of northern Yemen, there are echoes of the 1960s. There seems little likelihood of Yemen not becoming a battleground for a protracted proxy war between two regional powers: Saudi Arabia and Iran which, in contrast to the 1960s, are now on opposite sides. The Saudis are vehemently opposed to the Houthis because they are Shi’a, adherents to the Zaidi sect of Shi’a Islam. The Saudis are fearful that the Houthis’ ‘revolution’ could spread across their southern border and embolden their own restive Shi’a minority. In April 2000, the Saudis put down a Shi’a led rebellion in the province of Najran, which borders areas that are now controlled by the Houthis.

On the other side of the emerging proxy war is Iran whose material support for the Houthis is limited. The claims made about Iran supplying arms and training to the Houthis are dubious. The Houthis are in no need of weapons—they have more than they can manage—and the core Houthi fighters are battle-hardened and require no training. However, if isolated, the Houthis may increase their level of engagement with Iran.

What the Houthis do need and what Iran has likely been providing, at least in token amounts, is money. The Yemeni economy is moribund. The Central Bank of Yemen is dependent on loans and grants from Saudi Arabia and other Gulf States. The resignation of Yemeni President Hadi and his government and the Houthis’ unilateral and extralegal dissolution of the Yemeni Parliament have meant that money from the Gulf States has dried up. It is an open question as to where the money for the salaries for tens of thousands of Yemeni bureaucrats and soldiers will come from. The lack of funds to pay government salaries poses a serious and potentially fatal challenge for the Houthi leadership.

Saudi Arabia will take full advantage of the Houthis’ limited financial resources by providing blank checks to those tribal leaders and displaced military figures who oppose the Houthis and agree to fight them. Most worrying is the fact that some of this money could make its way to groups like al-Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP), who, as militant Salafis, are the sworn enemies of the Shi’a led Houthis. AQAP is a far more amorphous organization than is commonly supposed. The Houthi takeover of Sana’a and the resignation of the government will mean that the lines between tribesmen and tribal militias opposed to the Houthis and the militants allied with AQAP will become even less distinct. Militant Salafi organizations like AQAP will be key beneficiaries of a proxy war in Yemen.

The calls by some in the Yemeni government for members of the Gulf Cooperation Council (GCC) to intervene in Yemen in order to force the Houthis to withdraw is a first step toward igniting a new proxy war in Yemen. The calls will likely go unheeded, at least in terms of an overt ground-based intervention. The members of the GCC, most particularly Saudi Arabia, do not have the capabilities or constitution for a military intervention in Yemen. Yemen is most definitely not Bahrain. However, some members of the GCC will undoubtedly fund a host of covert measures in Yemen, all of which will add fuel to the fire that threatens to wash over Yemen.

The Houthis are a distinctly Yemeni movement that is deeply rooted in the Yemeni socio-cultural context. All outside parties, including those in the US government, like Senators John McCain and Diane Feinstein, who recently called for more ‘boots on the ground’ in Yemen, would do well to remember the words—some of his last words—of Field Marshal Amer, the architect of Egypt’s disastrous campaign in north Yemen: ‘we did not bother to study the local, Arab and international implications or the political and military questions involved. After years of experience we realized that it was a war between tribes and that we entered it without knowing the nature of their land, their traditions and their ideas.’ The Egyptians became involved in Yemen thinking that they were supporting a proxy, the republicans, in what would be a short sharp war against the Saudi backed royalists, but it ended up costing them more than twenty-thousand dead soldiers. Meddling in Yemen without taking into account the country’s history, traditions, and intricate patchwork of loyalties is a dangerous game for all involved.

Michael Horton is a writer and Middle East analyst.

jeudi, 19 février 2015

Après la mort du Roi Abdullah, l’alliance américano-wahhabite se poursuit

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Après la mort du Roi Abdullah, l’alliance américano-wahhabite se poursuit

Par Bernhard Tomaschitz

Les relations entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite resteront étroites !

Après la mort du Roi Abdullah d’Arabie saoudite, survenu le 23 janvier dernier à l’âge de 90 ans, les hommes d’Etat du monde entier se sont rendus à Ryad pour rendre hommage au nouveau monarque, Salman bin Abdulaziz. Barack Obama a même interrompu sa visite officielle en Inde pour se rendre aux obsèques du roi saoudien. Le Président américain a prononcé les louanges du défunt Abdullah, le décrivant comme un homme qui « a eu le courage de s’engager pour ses convictions ». Obama en a également profité pour rappeler que les relations étroites entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sont les garantes « de la stabilité et de la sécurité au Proche-Orient et au-delà ».

De fait, Abdullah n’était nullement un « réformateur » comme il aimait à être décrit en Occident. En effet, sous son règne, les groupes islamistes ont reçu son soutien, grâce à la manne pétrolière, non seulement ceux qui s’activent au Proche Orient mais aussi ceux qui sèment le trouble ailleurs dans le monde. On sait que dans ce royaume du désert, le wahhabisme, une forme particulièrement passéiste de l’islam, est religion d’Etat et que, selon certaines statistiques, les prisons du pays accueillent quelque 30.000 prisonniers politiques. Cette situation ne semble pas particulièrement déranger les Etats-Unis, officiellement propagateurs sourcilleux de l’idéal démocratique et des droits de l’homme sur cette planète. Finalement, ce silence s’explique parce que les Saoudiens sont les principaux alliés de Washington dans la région du Golfe, hautement stratégique.

Un publiciste de gauche américaine, Bill Van Auken, donne une explication : « l’impérialisme américain a toujours dépendu du prosélytisme saoudien car l’idéologie islamiste et wahhabite est un moyen facile pour lutter contre les régimes séculiers, nationalistes-arabes et socialistes de la région ». Plus tard, les Saoudiens, devenus entretemps la puissance dominante dans le « Conseil de Coopération du Golfe », ont été appelés à jouer le rôle de bastion offensif dans la stratégie américaine visant à endiguer l’Iran. Téhéran continue à refuser catégoriquement l’hégémonisme américain. Les Etats-Unis dès lors se comportent autrement avec l’Arabie saoudite. Celle-ci laisse Washington faire tant que les intérêts américains ne contrecarrent pas les siens, surtout dans la région du Golfe. Quant aux Américains, ils savent comment s’y prendre pour atteler les alliés des Saoudiens à leur propre machinerie stratégique.

Pour Andrew Korybko, journaliste et géopolitologue américain d’origine russe, « les Etats-Unis savent apprécier la valeur régionale des objectifs d’Abdullah pour leur propre grand projet stratégique ; c’est pourquoi ils ont jeté tout leur poids derrière les activités déstabilisatrices du monarque wahhabite ». Abdullah a soutenu des groupes islamistes en Syrie qui ont engagé la lutte contre le Président Bachar El-Assad. Il a également soutenu les frappes aériennes des puissances de l’OTAN et des Etats-Unis en Libye. De plus, Abdullah a apporté son indéfectible soutien au militaire égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a renversé Mursi, le président démocratiquement élu appartenant au mouvement des frères musulmans.

Selon Korybko, Washington souhaiterait mettre en place un monde multipolaire où des « zones de responsabilité régionale » seraient confiées à des alliés fidèles. Pour la région du Golfe, c’est l’Arabie saoudite qui est le partenaire désigné. Korybko poursuite son raisonnement : « Les Etats-Unis veulent utiliser les potentialités des Saoudiens et de leurs vassaux du Conseil de Coopération du Golfe comme sous-traitant militaires dans tout futur conflit contre l’Iran. Dès lors, les Etats-Unis et l’OTAN arment ces pays jusqu’aux dents ».

L’exemple le plus probant de cette alliance entre Washington et Ryad s’observe dans la chute des prix du pétrole : l’Arabie saoudite refuse de diminuer sa production et accepte par conséquent un déficit budgétaire de 39 milliards de dollars pour cette année 2015. On devine tout de suite contre qui cette politique s’articule car, à l’évidence il y a collusion entre les deux pays : contre la Russie et contre l’Iran.

Le nouveau roi Salman ne changera rien à l’alliance américano-saoudienne.  Ce qui laissera intact le double jeu que pratique Ryad. Le journaliste d’investigation américain Wayne Madsen rappelle qu’en 2006, Salman, alors gouverneur de Ryad, avait été accusé par des opposants saoudiens exilés en Grande-Bretagne « d’avoir apporté une aide matérielle aux forces d’Al-Qaeda opérant en Afghanistan avant et après le 11 septembre 2001 ». Depuis son bureau, Salman payait en espèces certains membres d’Al-Qaeda et prenait en charge frais d’hôtel et billets d’avion.

Madsen est convaincu que ces activités de soutien et de financement s’effectuaient au su des services secrets américains : « On ne doutera guère que les activités de Salman en lien avec Al-Qaeda étaient connues de la CIA qui, elle, avait autorisé le soutien saoudien aux combattants arabes du djihad antisoviétique en Afghanistan pour chasser du pouvoir le gouvernement séculier et socialiste afghan, soutenu par l’URSS dans les années 80 ». Madsen a mené également une enquête sur l’implication du nouveau Prince héritier Mohammed ben Najef, un neveu de Salman, dans le trafic international des drogues.

Les grands défis que devra relever le nouveau roi Salman, âgé de 79 ans, seront incarnés 1) par l’organisation terroriste « Etat islamique », sur lequel Ryad n’exerce aucun contrôle et 2) par l’effondrement progressif du Yémen, le voisin du Sud. Autre défi préoccupant : la croissance démographique en Arabie saoudite. Selon une étude publiée par la CIA, près de la moitié des 28 millions d’habitants de l’Arabie saoudite a moins de trente ans et déjà plus d’un demi million de jeunes saoudiens n’ont pas de travail et se pressent aux bureaux de chômage et de recrutement.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°6-7/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

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Egypte: pourquoi tant d'hostilité de la part des droits de l'hommistes en France?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Deux évènements simultanés se recouvrent ce lundi. Le premier est le fait que des avions de combat égyptiens ont bombardé des positions de l'organisation Etat islamique en Libye, après que cette organisation y eut revendiqué la décapitation de 21 chrétiens coptes égyptiens dans une vidéo. Le président Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence dimanche soir le Conseil national de défense et juré de punir les "assassins" de la manière "adéquate".
Il faut féliciter l'Egypte d'intervenir en Libye, devenu foyer incontrôlable de djihadismes, alors que les Etats voisins, y compris les Etats européens, laissent faire. Ces mêmes Etats qui sur le papier se disent protecteurs des Chrétiens d'Orient persécutés par les islamistes partout où ceux-ci le peuvent, c'est-à-dire partout au Moyen Orient sauf en Egypte et dans la Syrie de Bashar al Assad. 

Le second événement est que le ministre français de la défense doit signer ce même lundi au Caire un contrat très attendu pour la vente à l'armée égyptienne de 24 Rafales, d'une frégate et de divers autres matériels. Or diverses protestations ont été formulées en France concernant ce contrat. Ainsi, peu avant la mise au point finale du contrat, Amnesty International France, rejoint par Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale du parti écologiste EELV, avait ainsi appelé le gouvernement à "suspendre tous les transferts d'armes" à l'Égypte en raison de la "répression, sans précédent depuis 30 ans" dans le pays.

Mais pourquoi tant d'hostilité à l'égard de l'Egypte? On peut penser qu'elle n'est pas spontanée, mais fortement téléguidée par des mouvements sous influence de Washington, et trouvant en France le relais des intérêts atlantistes. Amnesty a depuis longtemps montré que ses jeux n'étaient pas toujours clairs. Concernant le Rafale, cette vente est considérée par le lobby militaro-industriel américain comme une atteinte grave au monopole que celui-ci depuis des années s'efforce de se donner dans le domaine des avions de combat, en imposant aux « alliés » de l'Otan l'achat de F 35 Lockheed Martin qui se révèlent en fait une catastrophe industrielle (mais pas une catastrophe financière pour le lobby qui a encaissé près de mille milliards de commandes fédérales).

Concernant l'Egypte proprement dite, Washington ne lui pardonnera certainement pas un possible rapprochement avec la Russie, qui devrait faire suite à la visite récente au Caire du président Poutine (Voir notre article du 10 février, dont il est inutile de reprendre les arguments ici http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1657&r_id= )

Il est bon que le président Hollande affiche vis-à-vis des Etats-Unis une volonté d'indépendance dans ses relations avec le gouvernement égyptien actuel. Il faudrait même que des accords diplomatiques et militaires plus précis s'en suivent. Quand à l'Europe, qui se borne à déléguer à Obama le soin de la protéger de l'Etat islamique, avec les succès que l'on sait, elle devrait d'urgence, dans un premier temps, aider l'Egypte à surmonter ses difficultés économiques. Celles-ci facilitent les recrutements islamistes  dans les campagnes.

PS à 12h ce jour. Dernière nouvelle: l'Italie semblerait décider à intervenir avec des troupes au sol en Libye. Quid de l'Espagne, de l'Allemagne et autres grands vertueux?

Jean Paul Baquiast

mercredi, 11 février 2015

Bassam Tahhan: "En Syrie, Bachar Al-Assad est légitime"

 

TVL : Bassam Tahhan:

"En Syrie, Bachar Al-Assad est légitime"

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mardi, 10 février 2015

Jordanie contre État islamique… le « grand jeu » des États-Unis

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Jordanie contre État islamique… le « grand jeu » des États-Unis
 
Il ne fait que peu de doutes que Washington instrumentalise le terrorisme islamique.
 
Docteur en droit, journaliste et essayiste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

En réplique à l’assassinat d’un pilote jordanien brûlé vif, Amman avait aussitôt ordonné l’exécution de deux terroristes croupissant dans les geôles du régime. Les récents propos du roi Abdallah II de Jordanie de vouloir prendre, lui-même, la tête des attaques aériennes menées par son armée contre l’organisation de l’État Islamique, avec l’onction de Barack Obama, ne doivent, cependant, pas être surestimés.

Monarchie constitutionnelle, la Jordanie, État d’Asie occidentale du Moyen-Orient, est encerclée par l’Égypte, la Cisjordanie, Israël, la Syrie, l’Irak et l’Arabie saoudite. Autant dire, eu égard aux conflictualités de très haute intensité qui secouent la région, que ce pays majoritairement sunnite (92 %) est, en permanence, à la merci de toute entreprise de déstabilisation. Le royaume est objectivement menacé par le wahhabisme saoudien, l’arc irano-syrien chiite, sans oublier les tensions au sein d’Israël (la bande de Gaza et l’irrédentisme du Hamas et le Sud-Liban avec un Hezbollah intransigeant).

Activement soutenu par les États-Unis et par l’Union européenne, le royaume hachémite n’échappe pas aux forces centrifuges de ce que le démographe Gérard-François Dumont dénomme le « paradigme religieux », lequel s’est progressivement substitué au « paradigme panarabe » dont l’acmé fut la création, en 1945, de la Ligue des pays arabes (comprenant originellement l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Jordanie et le Yémen du Nord). Cette dernière coalition, ayant en commun une certaine conception de l’arabité, a rapidement fait long feu. Le développement économique, grâce à l’exploitation de la manne pétrolière, comme un règlement durable de la question palestinienne ont été les pierres d’achoppement d’une organisation politique incapable de surmonter les tropismes nationalistes et autoritaires de ses membres.

Aujourd’hui, la promesse de frappe aérienne de la Jordanie ne doit pas être l’arbre arabo-occidental devant servir à cacher la forêt islamo-terroriste. Il ne fait que peu de doutes que Washington instrumentalise le terrorisme islamique. Pourquoi, aux dires des milieux islamistes « autorisés », l’un des doctrinaires les plus virulents de l’État islamique, l’ex-lieutenant de Ben Laden, Abou Moussab al-Souri (auteur, en 2004, du monumental Appel à la résistance islamique mondiale, dans lequel il exhorte à la domination mondiale de l’islam), a été libéré, en 2011, par la Syrie, après que les services secrets pakistanais l’eurent livré à la CIA qui le remit ensuite aux autorités syriennes ?

La Jordanie demeure le jouet docile du Pentagone, au service de ses intérêts géostratégiques. Dans ce nouveau « Grand Jeu », la duplicité diplomatique des États-Unis ne vise rien moins qu’à accompagner les desseins de dislocation/balkanisation du monde arabo-musulman suivi de sa réorganisation selon des critères religieux (sunnites, chiites, druzes, alaouites) et ethno-fédéralistes.

Or, la redistribution des cartes prévoit tout simplement l’effacement de la Jordanie.

lundi, 09 février 2015

The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics

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The Death of King Abdullah and the Future of Oil Geopolitics
by James Corbett
corbettreport.com

In the early hours of Friday, January 23rd, Saudi Arabia’s King Abdullah bin Abdulaziz died of complications from pneumonia. He was 90 years old, and was just shy of reaching the 10th anniversary of his accession to the Saudi throne in August of 2005.

From the perspective of global oil geopolitics, the death of the leader of one of the world’s top oil exporters could hardly have come at a more sensitive time. Oil prices have plummeted by half in the past six months, with some predicting prices will plunge even lower and remain there for some time. Many have fingered the Saudis as the culprit for the fall in prices, but even the infamously spendthrift oiligarchs of the House of Saud are feeling the pinch as low oil prices start to eat into their reserves. Now a large question mark hangs over not just the future of Saudi Arabia, or even the global oil market, but the current monetary order itself.

Those adept at reading between the lines will have noticed few of the threads of this potentially world-changing narrative in the decidedly reserved establishment media coverage of the event. The casual reader will be told that King Abdullah was a “cautious reformer” of a nation that still has “issues” with its treatment of its own population. They will learn that he was the 10th (or maybe the 13th) of 45 sons of Abdulaziz ibn Saud, the patriarch of the House of Saud, and that he himself had “about” 30 wives and “about” 35 children. They will learn that his half-brother, Salman bin Abdulaziz Al Saud, has succeeded his brother as the new king.

But in order to get beyond the fluff one has to do a bit of digging. And to do that digging, one needs to know something about the history of the US-Saudi relationship and how it forms the backbone of the world’s economy.

The US-Saudi Relationship

That relationship was cemented in a meeting between President Roosevelt and Saudi Arabia’s founder, King Abdulaziz, in February of 1945. The meeting took place on the USS Quincy on Egypt’s Great Bitter Lake, and the many comical elements of that meeting have become the stuff of lore. The Saudis insisted on bringing a contingent of 48 men even though the Americans had said they could accommodate only 10. They insisted on sleeping in tents pitched on the ship’s deck rather than in the cabins provided. They insisted on bringing their own goats so they could dine on freshly-slaughtered meat, and insisted that the ship’s crew partake with them (until they learned that the crew was prohibited from eating anything but military rations by Navy regulations).

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More importantly, the meeting was the culmination of a series of events that made the countries’ mutual interdependence increasingly apparent. The American owned-and-operated “California Arabian Standard Oil Corporation” (which later became ARAMCO) had begun exploration in the country in 1933 and had struck oil near Dhahran. While still quite small as a contribution to America’s overall oil supply, the value of the country’s potential oil reserves (not to mention its geostrategic location on the Arabian Peninsula) had led Roosevelt to declare in 1943 that “the defense of Saudi Arabia is vital to the defense of the United States.”

The Saudis, meanwhile, recognized the security value of having the US as an ally in a highly unstable and unfriendly region. As a result, the Roosevelt-Abdulaziz meeting begat an arrangement that allowed for US airfields and flyover routes across Saudi Arabia, and an ongoing presence in Dharhan where the first American consulate had been opened the year before. The Saudis, meanwhile, enjoyed an implicit promise of American military protection and an explicit promise that on the sticky question of Palestine and Jewish immigration to the region, Roosevelt would “do nothing to assist the Jews against the Arabs and would make no move hostile to the Arab people.”

That promise was reneged on just three years later when the US supported the creation of the state of Israel in 1948, just one of many times in which the relationship would be tested by directly competing interests and broken promises. Nevertheless, the dawn of the cold war saw the relationship deepen as Truman promised to defend Saudi Arabia from Soviet influence. As a result, more US military installations were constructed in the country and a US Military Training Mission was established to provide weapons and combat training to Saudi security forces.

The relationship persisted despite ups and downs and widespread dissatisfaction with American military presence amongst the Saudi population. However, in October of 1973 relations reached a nadir as Saudi Arabia joined the OPEC oil embargo of the US due to its support of Israel in the Yom Kippur war. The crisis was double for the US; not only were Americans made painfully aware that they were no longer an energy independent nation, but Nixon’s closing of the gold window and ending of the Bretton Woods system had set off its own crisis in which Washington found itself unable to rely on a limitless demand for dollars for the first time since the end of the second world war.

In all of this turmoil, Nixon’s National Security Advisor and Secretary of State (and Rockefeller stooge) Henry Kissinger found a way to kill two crises with one stone. After some threatening talk from the United States about viewing its access to OPEC oil as a national security concern, Kissinger was able to convince the Saudis to accept a deal whereby they would sell oil exclusively in US dollars, and those dollars would be recycled back through US banks for the purchase of US treasuries and US arms. In return, America would continue to extend its security guarantee over the Kingdom. And with that one diplomatic stroke, the petrodollar system was born. This system ensures continuing demand for the completely fiat US federal reserve note and has allowed the dollar to retain its world reserve currency status (and allowed Washington to continue issuing as much debt as it wants with relative inflationary impunity).

The US-Saudi Rift

In recent years, however, there have been numerous signs of a growing rift between Washington and Riyadh. The rift has formed over a number of fault lines. The Saudis have been angered by America’s seeming unwillingness to force the issue with arch-rival Iran over their nuclear program. They have been angered by America’s reticence in launching an all-out assault on regional rival Syria. They have been angered by America’s abandonment of regional partner Hosni Mubarak during the Arab Spring, which has continually threatened to spread to Saudi Arabia’s predominantly Shia (and oil-producing) regions.

ka-chO13453514.jpgThe Saudis have signaled their displeasure in some subtle and some blatant ways in recent years. Perhaps most spectacularly, the Saudis turned down a coveted seat on the UN Security Council at the end of 2013 out of anger over the US’ inaction on Syria and Iran. More subtly, the Saudis have shown signs that they are edging toward a closer relationship with China, from the adoption of a “look east” approach under the reign of King Abdullah that saw the majority of Saudi oil heading to Asia, to a nuclear energy cooperation pact in 2012, to the recent revelation of China’s sale of advanced ballistic missiles to Saudi Arabia.

The Americans, meanwhile, have responded by subtly reminding the Saudis that they have numerous Swords of Damocles hanging over the Kingdom, any one of which could be dropped at any time to sever Washington’s “special relationship” with Riyadh. It is no secret to anyone that the “classified 28 pages” in the Congressional report on 9/11 pertains to Saudi involvement in the attack; that much has been known and talked about ever since the report was released. But interestingly the issue has suddenly re-surfaced in the news in recent years, spearheaded by the likes of former Senate Intelligence Committee Chair Bob Graham. And just last year, the US Supreme Court ruled that 9/11 victims’ families can sue Saudi Arabia for their complicity in the attack. The implication is clear: if you sever the petrodollar relationship, we can always release the 28 pages and turn the American public against you. Just ask Saddam Hussein what that feels like.

There are less dramatic angles that the US can take to apply pressure on the House of Saud, as well. No one with any sense at all believes America’s endless lecturing of certain nations on their human rights abuses to be sincere, but that insincerity is perhaps best exposed by the fact that Washington has happily overlooked Saudi Arabia’s abysmal treatment of women and political dissidents (not to mention their Shia minority population) throughout the two countries’ 70 year relationship. Although human rights organizations have (unsurprisingly) more or less followed Washington’s lead in ignoring the Saudi abuses, there are signs that the kid gloves are being removed and greater awareness of the plight of oppressed peoples in the Saudi kingdom is being allowed from on high. Michelle Obama’s decision not to wear a headscarf at the funeral of King Abdullah was perhaps the most glaring recent example of this phenomenon, generating plenty of column inches in the press, but that is by no means the only example of this increasing scrutiny of the Saudis track record on human rights.

The Future of the Petrodollar

Given all of this, it should be apparent that what is at stake with every royal succession is not just the domestic politics of Saudi Arabia, but the course of geopolitics and, ultimately, the global economy. No one needs reminding of the importance of oil on the world stage at the best of times, but in uncertain times like this a change of leadership in the House of Saud is particularly nerve-wracking.

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The early consensus was that the accession of King Salman was going to be a non-event, or at least as close to a non-event as is possible in these circumstances. Indeed, the new king used his first public address to stress that there would be no change in direction for the country under his reign. “We will remain with God’s strength attached to the straight path that this state has walked since its establishment by King Abdul Aziz bin Saud, and by his sons after him,” Salman said in televised remarks.

Recent developments, however, suggest that promise may have been mere lip service to keep markets calm during the transition. Earlier this week King Salman fired Prince Mishaal, governor of the Mecca region, and Prince Turki, who governed the capital Riyadh. Both princes were sons of King Abdullah. Salman also made a sweeping cabinet reshuffle that saw new faces in the intelligence, social affairs, civil service, communications and information, culture and information and other chairs. What’s more, early predictions that Prince Mohammed bin Nayef might become the next Crown Prince and the first of the Saudi royal family’s third generation to hold that position were dashed when Deputy Crown Prince Moqren was elevated to the position instead.

What these shakeups mean precisely is yet to be determined. There are persistent reports that King Salman, now 79 years old, is himself in ill health and it may not be long before Moqren, the youngest son of the country’s founder, succeeds him. These uncertainties can’t help but contribute to unease in markets that are already concerned by global growth slowdown and slumping commodity prices. But the real action is going to happen in the US-Saudi relationship. A lot will hinge on whether King Salman will continue King Abdullah’s uneasy relationship with Obama, or whether a fresh start will be made. What hinges on this alliance is not just the future of a bilateral security relationship, but the foundation of the current monetary order.

Yémen : le grand imbroglio…

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Yémen : le grand imbroglio…
 
Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Il y a des événements qui, à eux seuls, ne veulent pas dire grand-chose. Mais qui, mis bout à bout et replacés dans un contexte plus global, nous disent aussi quelque chose.

Ainsi, Hareth al-Nadhari, l’un des chefs d’AQPA (Al-Qaïda dans la péninsule Arabique), vient-il d’être réduit en chaleur et lumière par un drone américain, en même temps que trois de ses coreligionnaires. Hareth al-Nadhari, c’est lui qui a le premier réagi contre la tuerie de Charlie Hebdo, avant qu’un de ses affidés n’assure que la France était devenue « ennemi numéro un », devant les USA…

Plus sérieusement, et au-delà du très folklorique lyrisme oriental – quoique parfois mortifère –, cette nouvelle problématique dépasse de loin les gribouillis et élucubrations de quelques gauchistes hirsutes, n’ayant de la géopolitique qu’une vision devant plus au professeur Choron qu’à Jacques Bainville. Ainsi qu’à nombre de zigomars pour lesquels « tout cela n’est que bougnoules et compagnie… »

Dans une précédente chronique, signée de la plume de votre servant, étaient mises en exergue les clauses discrètes du « deal » récemment passé au sultanat d’Oman entre Iran et USA.

Résumons, dans l’ordre : réintégration de Téhéran dans le jeu international, fin de l’embargo sur l’Iran, résolution définitive du conflit israélo-palestinien et lutte conjointe contre Daech, quitte à un peu tordre le bras à l’Arabie saoudite.

Codicille glissé en coulisses par de très attentifs officiels de l’ambassade iranienne à Paris : « Tout cela est vrai. Mais il s’agit là de l’option “optimiste”. Les Saoudiens n’ont pas leur mot à dire, c’est vrai. Que l’Iran veuille pacifier ses relations avec l’Occident l’est aussi. Mais à Téhéran, d’autres se demandent aussi s’il ne serait pas plus judicieux de les resserrer plus que jamais avec cet allié historique qu’est la Russie, tout en les nouant au plus près avec la Chine. Car c’est aussi un triangle Moscou-Téhéran-Pékin qui pourrait se mettre en place, seul axe capable de faire pièce à l’hégémonie d’un Occident finissant. »

Et puis, Washington et Tel Aviv.

Là, dans ces deux capitales, ce n’est pas non plus l’enthousiasme.

« Dans la première, les lobbies sionistes, juifs comme chrétiens, ne veulent pas entendre parler d’une telle issue », confie notre interlocuteur.

Dans la seconde, toujours la même volonté d’aller droit dans le mur : « Certains faucons israéliens estiment que la surenchère guerrière demeure leur dernière issue. Pour eux, gagner la guerre est aisé ; mais en faire de même de la paix est une tout autre histoire. La preuve par Gaza, qu’ils n’arrivent pas à abattre, malgré des tombereaux de bombes », conclut ce dernier.

Mais revenons-en à notre drone américain, ayant envoyé Hareth al-Nadhari plus tôt que prévu au paradis yéménite. Soit la confirmation de la confusion régnant en cette partie de la région où se livre une guerre avant tout interne aux musulmans – sunnites contre chiites, mais également entre diverses factions sunnites.

On a longtemps dit, non sans raison, qu’Arabie saoudite et Émirats finançaient ces mouvements. Mais entre financement plus ou moins libre et racket plus ou moins consenti, la frontière est parfois mince… Et il ne faut jamais oublier que l’Arabie saoudite qui vient de fêter l’avènement de son « jeune » roi n’a jamais été aussi proche de la ligne de mire de ces musulmans de combat, puisque saoudienne dynastie tenue, à juste titre, pour puritaine et débauchée, gardienne des Lieux saints tout en étant vendue à la puissante Amérique.

Tout cela est, bien entendu, fort complexe, et il est à craindre que ce ne soit pas « l’esprit de janvier » qui puisse venir le résoudre.

vendredi, 06 février 2015

Syrien-Konflikt: Dänemark ruft zu Verhandlungen mit Regierung Assad auf

 
Ex: http://www.zuerst.de

Kopenhagen/Damaskus. Die dänische Regierung drängt zur Lösung des Konflikts in Syrien auf eine Lösung unter Einbeziehung der Regierung von Präsident Bashar al-Assad.

Wer den seit 2011 andauernden Konflikt beenden wolle, müsse mit der gegenwärtigen Regierung sprechen, sagte Außenminister Martin Lidegaard nach Angaben der Nachrichtenagentur AP. Damit setzt sich Dänemark von zahlreichen anderen westlichen Regierungen ab, die Verhandlungen mit der syrischen Regierung kategorisch ausschließen. Allerdings sei Bedingung, daß Assad bereit sei, auf sein Amt zu verzichten, so Lidegaard.

Insgesamt kämpfen im Mittelmeerland Syrien rund 100.000 Rebellen gegen die Armee, etwa die Hälfte davon gehörte einer britischen Studie zufolge Ende 2013 islamistischen Gruppierungen wie der Jabhat al-Nusra oder dem “Islamischen Staat” (IS, vormals “Islamischer Staat im Irak und Syrien”, ISIS) an - seit September 2014 wird allein für IS von 31.500 bis 50.000 Kämpfern ausgegangen, rund 15.000 davon stammen aus dem Ausland. Finanzielle Unterstützung bekommen die Islamisten vornehmlich aus Saudi-Arabien, das als Verbündeter der USA an einer Schwächung des Iran interessiert ist, welcher wiederum auf der Seite Syriens und des Irak steht. Neben zahlreichen ausländischen Kämpfern vor allem aus dem arabischen Raum stammen auch rund 3.500 der kämpfenden Islamisten aus Europa. Aus Deutschland sind rund 600 Kämpfer - zumeist Personen ausländischer Abstammung, aber auch Konvertiten – nach Syrien ausgereist. Etwa 65 von ihnen sind in Gefechten von der syrischen Armee, der Regierung nahestehenden Milizen, kurdischen Verbänden oder rivalisierenden islamistischen Gruppierungen getötet worden, der bekannteste von ihnen war der ehemalige U18-Fußballnationalspieler Burak Karan. Mehrere, darunter der Berliner Ex-Rapper “Deso Dogg” alias Denis Mamadou Cuspert, wurden verwundet. Inzwischen sind nach Syrien ausgereiste Islamisten aus Deutschland grenzübergreifend auch im benachbarten Irak aktiv: In mindestens neun Fällen sprengten sich deutsche IS-Kämpfer sogar als Selbstmordattentäter in die Luft. Es wird befürchtet, daß in dem Konflikt weiter radikalisierte Islamisten nach ihrer Rückkehr Terroranschläge auch in Deutschland planen könnten. (lp)

jeudi, 05 février 2015

Comment Washington, Tel-Aviv et Riyad travaillent à la création d’un Etat Islamique docilisé

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Comment Washington, Tel-Aviv et Riyad travaillent à la création d’un Etat Islamique docilisé

Auteur : ef 
Ex: http://zejournal.mobi

Le fameux croissant chiite qui va de Téhéran au Sud-Liban, en passant par Bagdad et Damas, reste plus que jamais la bête noire des Etats-Unis, d’Israël et des pays du Golfe. Aujourd’hui, ce triumvirat et leurs laquais travaillent d’arrache-pied à la création de facto de cet Etat islamique qu’ils prétendent combattre. En réalité, la campagne de bombardements en cours ne sert qu’à en fixer les futures limites géographiques. Ensuite, la zone ainsi créée sera «docilisée» par un océan de pétrodollars et l’extermination des récalcitrants. But final de l’opération: créer un ventre mou régional sunnite qui permette enfin de casser physiquement ce diable d’axe chiite et affaiblir ainsi à la fois l’Iran, le Hezbollah et par ricochet le Hamas palestinien.

Le triumvirat des peuples élus autoproclamés…

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un petit détour par notre fameux triumvirat, histoire de présenter les acteurs du dernier jeu de massacre géopolitique en cours.

On connaît par cœur l’alliance indéfectible qui unit les Etats-Unis à son 51ème Etat israélien, et qui permet à l’entité sioniste d’accumuler en Palestine et au Liban les pires boucheries et crimes de guerre depuis 60 ans sans aucun souci du lendemain.

On connaît aussi la révérence humide (1) de Washington et des pays du Bloc atlantiste pour la monarchie saoudienne, même si cette dernière est l’une des plus brutales théocraties du monde arabo-musulman; même si son wahhabisme rétrograde est la matrice idéologique des terroristes d’al-Qaïda, Daech, al-Nosra et Cie.

On connait moins en revanche l’axe Riyad-Tel-Aviv puisque, instinctivement, on aurait plutôt tendance à classer la Grande Mosquée saoudienne dans le rang des ennemis «naturels» d’Israël. Sauf que, comme on dit, les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Or dans sa course effrénée pour conserver le leadership du monde musulman, Riyad n’a qu’un seul véritable ennemi: l’Iran chiite et ses alliés (2). Et il se trouve que pour des raisons sécuritaires cette fois, c’est exactement le cas pour Tel-Aviv qui craint par-dessus tout l’Iran et l’arsenal du Hezbollah.

Avec l’axe Washington–Tel-Aviv–Riyad, qui regroupe l’«exceptionnalisme» américain, l’Etat-juif militarisé et la Mecque du salafisme: c’est un peu le triumvirat des peuples élus autoproclamés réunis dans la plus improbable et effrayante des coalitions.

Alimenter mais circonscrire l’incendie

Au plan opérationnel, l’idée est donc simple et complexe à la fois. Simple car il s’agit d’un côté d’alimenter l’incendie(argent, armes, combattants) des djihadistes de Daech, al-Nosra et consorts mais aussi, de l’autre, de circonscrire ses contours pour qu’il ne ravage que la zone voulue (>>voir la carte).

Au nord, pas question ainsi de s’approcher de la zone kurde et d’Erbil, chasse-gardée à la fois des Américains et des Israéliens pour lesquels le clan Barzani roule à tombeau ouvert si l’on ose dire.
Pas question non plus d’exercer une trop forte pression sur la frontière turque, pays membre de l’OTAN par où nombre de djihadistes étrangers passent. Les frappes US se concentrent d’ailleurs majoritairement sur ces deux zones pour fixer de facto la limite nord de l’EI en Syrie, et sa limite Est en Irak.

En Irak toujours, la limite Sud de l’EI se dessinera naturellement en venant buter contre la partie chiite du pays où il n’a aucune chance de s’implanter.
Pour la limite Ouest irakienne, elle devra nécessairement être fixée assez loin des frontières du grand allié des Etats-Unis qu’est la Jordanie, où nombre de mercenaires font escale en ce moment pour y être formés par des instructeurs américains avant de partir semer la terreur en Syrie.

Hezbollah-armée: le binôme gagnant

Enfin, reste le problème de la frontière Ouest de l’Etat islamique en Syrie, frontière qui longe les zones particulièrement sensibles que sont le Liban et Israël.
S’agissant du Liban, il est évident que c’est grâce à l’engagement du Hezbollah, puis de celui de l’armée libanaise, que le Pays du Cèdre a pu éviter d’être aspiré dans la spirale de la guerre. Notons aussi à ce stade que c’est l’entente entre le Courant Patriotique Libre du général chrétien Michel Aoun et le Hezbollah qui a permis actuellement la stabilité du pays dans son versant politique. Mais la pression reste très forte et des attaques sanglantes occasionnent de nombreuses pertes dans l’anti-Liban par exemple.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs milliers de terroristes de EI et al-Nosra sont coincés dans un chaudron dans le Jurd, entre le Liban et la Syrie, pris sous les feux croisés de l’armée loyaliste de Bachar el-Assad, de l’armée libanaise et des forces du Hezbollah.
Inutile de dire que l’hiver aidant, l’espérance de survie des djihadistes pris dans la nasse fond comme neige au soleil…

Quand Israël parie sur al-Nosra

Plus au sud, Israël a engagé une partie particulièrement perverse en soutenant clairement les bouchers d’al-Nosra.«Nous savons qu’Israël accueille des blessés d’al-Nosra dans ses hôpitaux pour les renvoyer ensuite au combat», nous confiait hier une source libanaise très bien informée.
Pour l’Etat hébreu, l’objectif est en effet de tisser des liens étroits avec le groupe salafiste dont il entend se servir ensuite comme d’une force supplétive pour tenir une zone tampon qui courre le long du Golan. Un peu comme il l’avait fait en son temps avec l’Armée du Liban Sud (ALS).
«Lorsque vous avez aidé des combattants, précise notre source, négocié avec ses chefs et fait en sorte qu’ils vous doivent finalement beaucoup de leur succès et de leur survie, il est facile ensuite de traiter l’après-guerre avec eux en bonne intelligence.»

Ainsi, pour Israël, une chute de Bachar el-Assad – qui ferait voler en éclat le croissant chiite et casserait les lignes d’approvisionnement en armes du Hezbollah et du Hamas – représente ainsi un bénéfice bien supérieur au risque encouru par la présence de djihadistes aisément manipulables.
Et puis, souvenons-nous que l’éclatement de l’Irak et de la Syrie figure au programme de l’Etat-major israélien depuis les années ’80.

Iran et Russie en embuscade

En résumé, l’Etat islamique ainsi créé avec les garde-fous adéquats – dont pourquoi pas des casques bleus pour faire tampon –, pourrait même devenir à terme un partenaire officieux tout à fait convenable pour le Bloc atlantiste et Israël, une fois la poussière de la bataille retombée; les tribus sunnites achetées et les cadres djihadistes récalcitrants exterminés lors d’une opération de nettoyage inspirée de celles conduites au Vietnam (Phoenix) ou en Amérique latine (Condor).
Reste qu’évidemment tout cela est très joli sur le papier, mais l’affaire est loin d’être pliée.
Car hormis le risque de perte de contrôle de l’incendie par le Bloc atlantiste, l’Iran, la Russie, la Syrie légaliste et la résistance libanaise sont également à la manœuvre et sont loin, très loin, d’avoir dit leur dernier mot.

PS : Une attaque du Hezbollah dans la zone des Fermes de Chebaa occupée par Israël a fait deux morts et des blessés dans les rangs de l’armée sioniste mercredi.
Il s’agissait d’une riposte attendue à l’attaque perpétrée par Israël en Syrie il y a une dizaine de jours, et qui avait provoqué la mort de six combattants du Hezbollah et d’un général iranien. Mais le Hezbollah a aussi clairement voulu dire à l’entité sioniste qu’elle n’avait pas les mains libres dans la région du Golan. Israël a riposté à son tour, tuant… un soldat espagnol de la Finul.
Il est peu probable qu’Israël prenne le risque de déclencher aujourd’hui une nouvelle guerre contre le Hezbollah qui lui avait déjà infligé l’humiliant revers que l’on sait en 2006, alors qu’à l’époque, la résistance libanaise disposait d’un arsenal bien moindre que celui qu’elle détient aujourd’hui (env. 100’000 roquettes).

Notes

1 Cette révérence est bien évidemment liée au ciment nauséabond du pétrole, mais pas seulement. Les USA se sont en effet toujours appuyés sur les sunnites pour conduire leur conquête du Moyen-Orient. Le sunnisme est en effet un pouvoir de marchands. Il préconise d’obéir au prince, fusse-t-il corrompu, puisque l’on ne saurait présumer du jugement final de dieu sur le bonhomme. A l’inverse, le chiisme ne fait pas de compromis avec le prince si celui-ci est perverti et préconise dès lors son renversement. Comme le souligne François Thual dans sa Géopolitique du chiisme: «Vivre dans l’attente du retour de l’Imam en luttant contre l’injustice sur cette terre est, très globalement, le programme de cette religion dans son aspect profane.» La pire des hérésies pour l’Occident qui, comme la Sunna, est un pouvoir de marchands qui veut bien traiter avec n’importe quel prince, tortionnaire, dictateur ou despote on s’en fout, pourvu qu’il ait le même dieu que lui, la Grande Calculette donc.

2 Depuis la première guerre du Golfe, jamais les pétromonarchies n’ont été plus éloignées de leurs références islamiques et leur soumission aux intérêts américains, voire israéliens, est très mal perçue par la rue arabe. Avec des positions (anti-israéliennes, anti-américaines) aux antipodes de ses voisins du Golfe, Téhéran s’affirment donc de plus en plus comme une référence religieuse plus convaincante malgré le fossé qui sépare les branches sunnites et chiites de l’Islam. Au demeurant, on constatera aussi que les pays du Golfe sont en proie à des troubles souvent liés à leurs très fortes minorités chiites, sans parler de Bahrein dont la population est à 70% chiite. Pour les puissances du Golfe, la priorité absolue est donc la chute de l’Iran chiite, dont la déstabilisation du régime chiite alaouite de Bachar al-Assad est un préalable.


- Source : ef